Le président de la Fédération algérienne de handball (FAHB), Mohamed Aziz Derouaz, a estimé, mercredi à Alger, que son instance fédérale n'était pas en crise mais qu'elle avait des problèmes dans ses relations avec les patrons du Comité olympique algérien (COA) et de la Fédération internationale de handball (IHF), Mustapha Berraf et l'Egyptien Hassan Moustafa. "Dieu merci, la FAHB est sortie de la crise qu'elle a traversée sous l'ancien bureau, en témoignent la relance des différentes compétitions et la signature de contrats avec plusieurs partenaires de renommée mondiale. Par contre, nous sommes en crise et nous avons des problèmes dans les relations avec les présidents du COA et de l'IHF", a déclaré M. Derouaz lors d'une conférence de presse organisée en marge du tirage au sort des demi-finales de la coupe d'Algérie (seniors messieurs). Pour Mohamed Aziz Derouaz, le climat au sein de la famille algérienne du handball est "idéal pour le travail, ce qui facilite une bonne préparation en vue de la saison 2013/2014". Le patron de la FAHB, qui a exhibé toutes sortes de documents et de procès-verbaux de réunions, a estimé que Mustapha Berraf "a, maintes fois, outrepassé ses prérogatives en prenant des décisions unilatérales loin d'être bénéfiques au mouvement sportif national en général et au handball en particulier". L'IHF a annoncé qu'elle ne reconnaît pas le nouveau bureau fédéral de la FAHB, présidé par M. Derouaz qu'elle dit "suspendu pour avoir stoppé la progression du handball en Algérie", accordant un délai de 3 mois à la Fédération algérienne pour organiser une nouvelle assemblée générale élective (AGE). L'instance internationale a menacé la Fédération algérienne de handball de "sanctions" dans le cas où elle ne se plierait pas à ses directives. "Le président du COA a essayé de jouer aux pompiers en enfilant le costume de médiateur", mais selon le patron "contesté" de la FAHB, Berraf a "menti en disant que Derouaz a accepté tout le contenu de la dernière lettre de l'instance internationale". "Nous avons donné notre avis au COA dans un cadre informel, mais Berraf l'a transformé en une lettre officielle qu'il a transmise par la suite à l'IHF. Nous n'acceptons pas cette attitude", a dit M. Derouaz. "Nous connaissons l'intérêt de la petite balle en Algérie, pas Berraf qui n'est pas responsable du handball et qui a été un élément de problème alors qu'il aurait pu être un élément de solution. L'intérêt est que nous continuons notre mission jusqu'au 6 juillet prochain", soit jusqu'à la fin de la saison actuelle, a ajouté Derouaz qui dit être "prêt à un tête-à-tête avec le président du COA pour que la vérité éclate au grand jour". Derouaz propose l'élection d'un nouveau président le 20 juillet Pour trouver une solution à cette situation qui ne fait que perdurer, un groupe de travail chargé de la mise en oeuvre du processus devant aboutir au dénouement de cette crise a été mis en place et tiendra sa première réunion de travail le 25 mai à Alger. Ce groupe de travail est présidé par le 1er vice-président de l'IHF, Miguel Rocas Mas, accompagné du président de la Confédération africaine de handball (CAHB), Mansourou Aremou, du représentant du COA, Rabah Bouarifi et de celui de l'assemblée générale de la FAHB. "J'ai appris la mise sur pied de ce groupe de travail par le biais des journaux et nous n'avons rien reçu d'officiel de l'IHF, s'est plaint l'ancien sélectionneur national. Mais sincèrement, je souhaite vivement avoir la possibilité d'être visité par les émissaires de l'IHF". "Nous avons transmis à Berraf notre feuille de route qui respecte la souveraineté nationale et qui aboutit à l'organisation d'une nouvelle assemblée générale élective le 20 juillet pour élire un nouveau président, sans toucher aux membres du bureau fédéral élus en mars dernier", selon M. Derouaz. Evoquant toujours cette feuille de route, l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports a refusé catégoriquement que "les nouveaux statuts de la fédération soient faits à l'étranger. Il est inconcevable par exemple que la nouvelle Constitution algérienne soit faite à l'ONU". "Notre avocat a saisi officiellement l'IHF et nous attendons une réponse ce week-end pour voir quelle procédure adopter", a fait savoir Aziz Derouaz, ajoutant qu'il allait ester en justice le président de l'instance internationale devant le tribunal de Bâle (Suisse) pour "diffamation". "Ce n'est pas la fin du monde si la Fédération algérienne est suspendue. Mais ce qui est sûr, c'est que dans ce cas, nous enclencherons les mécanismes juridiques essentiels pour nous défendre car le droit est de notre côté", a-t-il conclu.