ABEBA- Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), dont le Premier ministre algérien, Abdelamalek Sellal, ont procédé dimanche à Addis Abeba (Ethiopie) lors des travaux de la 21ème session de leur sommet, à la signature solennelle de la proclamation du cinquantenaire de l'OUA/UA. M. Sellal représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux du sommet de l'UA. Les dirigeants africains ont réaffirmé, dans cette proclamation, leur engagement aux idéaux du panafricanisme et l'aspiration de l'Afrique à une "plus grande unité", lit-on dans la proclamation. Ils ont également affirmé leur "détermination" à "bâtir une Afrique intégrée, prospère et en paix tirée par ses citoyens et constituant une force dynamique, notamment ceux de l'égalité entre les hommes et les femmes et d'une union des peuples". Les pays membres de l'UA ont réaffirmé leur "attachement" au droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination, oeuvrant ainsi au parachèvement "total et définitif" du processus de décolonisation de l'Afrique entamé par les pères fondateurs de l'OUA/UA. Ils ont appelé aussi à mettre fin "rapidement" à "l'occupation illégale" des territoires du Sahara occidental, tout en insistant pour que les Nations Unies et le Conseil de sécurité "prennent leurs responsabilités vis-à-vis de ce dossier dont le règlement a trop duré". La proclamation lance aussi un appel à l'Union africaine pour "contribuer au processus de règlement de la question sahraouie qui reste, aujourd'hui, domiciliée aux Nations Unies". Les chefs d'Etat et de gouvernement africains ont exprimé leur "détermination à atteindre l'objectif d'une Afrique sans conflits, à faire de la paix une réalité pour toutes les populations africaines et à débarrasser le continent des guerres, des troubles civiles, des violations des droits de l'homme et des catastrophes humanitaires". Ils se sont, en outre, prononcés pour une Afrique sans armes nucléaires et ont lancé un appel en faveur du désarmement nucléaire mondial et pour l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Ils s'engagent aussi à renforcer la gouvernance démocratique, l'état de droit et les capacités des institutions africaines et réitèrent leur rejet à tout changement anticonstitutionnel de gouvernement, y compris à travers toute tentative de prise de pouvoir par la force. Les dirigeants africains ont exprimé leur "détermination à prendre en main leur propre destinée et s'engagent à favoriser l'autonomie en mobilisant les ressources intérieures". Ils se sont engagés, par ailleurs, à "poursuivre la lutte contre toute forme de racisme et de discrimination".