La position de l'Algérie reste constante Le Premier ministre a mis en exergue le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et l'attachement de l'Algérie à ses racines africaines. L'Algérie porte au coeur de l'Afrique les idéaux de Novembre 1954. Ceux qui l'ont sortie de la longue nuit coloniale: 132 ans de domination imposée par la France. Depuis, c'est presque tout le continent africain qui s'est émancipé du joug impérialiste. Il manque en effet à l'appel le peuple du Sahara occidental dont les territoires ont été annexés par le Maroc depuis 1975. Le Premier ministre algérien ne l'a pas oublié: «Les grandes victoires remportées dans ce combat historique attendent d'être couronnées par le parachèvement de la décolonisation du continent à travers l'exercice par le peuple du Sahara occidental, de son droit inaliénable à l'autodétermination», a déclaré, hier, Abdelmalek Sellal lors d'une réunion au sommet sur le «Panafricanisme et la renaissance africaine» qui a regroupé des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA). Le projet de déclaration du Cinquantenaire de l'Union africaine (UA), examiné lors de la deuxième journée des travaux de la 23e session du Conseil exécutif africain qui se tient dans la capitale éthiopienne, a réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Les ministres des Affaires étrangères qui ont pris part à cette réunion ont réaffirmé leur «attachement» au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et ont appelé à «mettre fin rapidement à l'occupation illégale» des territoires du Sahara occidental par le Maroc. L'OUA souffle sa 50e bougie dans ce contexte. L'Algérie célèbre en même temps le Cinquantenaire de son Indépendance. Un double anniversaire pour rappeler les profondes racines africaines du pays qui fût hier la «Mecque des révolutionnaires» et aujourd'hui un soutien indéfectible aux peuples en lutte pour leur liberté. Un serment jamais trahi. «L'Algérie s'est toujours identifiée à l'Afrique durant son long combat pour la reconquête de son indépendance», a affirmé le chef de l'Exécutif qui représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika à ce 21e Sommet de l'Union africaine. «Sa révolution s'est inscrite dans le cadre plus vaste de la libération totale de notre continent» a-t-il souligné. «C'est donc tout naturellement que l'Algérie indépendante a fait siennes les luttes de libération des peuples africains encore sous domination coloniale ou raciale» a fait remarquer Abdelmalek Sellal qui a saisi l'opportunité offerte par cet événement pour rendre hommage «aux pères fondateurs de l'OUA qui ont donné forme et consistance à l'idéal panafricaniste, proclamé dès le début du siècle dernier par les dignes enfants de l'Afrique et de sa diaspora». «Cet idéal a constitué une espérance et une référence qui allaient nourrir le processus de renaissance porté par la résistance et le combat des peuples africains contre le colonialisme et l'apartheid» a-t-il ajouté. «Quelle meilleure illustration de cette symbiose entre la Révolution algérienne et la libération de notre continent que les propos du regretté président Ahmed Ben Bella: «Acceptons tous de mourir un peu, ou même de mourir tout à fait, pour que l'unité africaine ne soit pas un mot creux», a-t-il souligné en faisant référence au premier président algérien de l'Algérie indépendante. Dans sa plaidoirie pour promouvoir le renouveau africain, le Premier ministre n'a pas manqué d'accorder une attention toute particulière à l'actualité dramatique que traverse la région du Sahel. «Suite aux attentats terroristes qui viennent d'être perpétrés au Niger, je voudrais proposer que notre sommet condamne fermement ces actes odieux et exprime au Niger sa totale solidarité», a suggéré Abdelmalek Sellal.