Un comité mixte algéro-français (Comefa) a été créé, mardi à Alger, pour renforcer la coopération économique entre les deux pays et suivre les projets de partenariat notamment dans le secteur de l'industrie. Un mémorandum d'entente portant création de ce comité et sa feuille de route a été signé par le ministre algérien de l'Industrie, des PME et de la promotion de l'Investissement, Chérif Rahmani, et la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq. Ce comité regroupant des responsables des ministères des secteurs économiques des deux pays a pour objectif de définir une stratégie d'organisation d'un partenariat industriel, d'identifier les filières concernées, les projets et les entreprises algériennes et françaises susceptibles de s'organiser dans le cadre de ce partenariat. Les filières bâtiment, construction d'infrastructures, automobile, mécanique, agro-alimentaire, pharmaceutique, équipements de santé seront prioritaires pour ce comité, selon M. Rahmani. Le travail de cette instance permanente sera également axé sur la veille technologique, le suivi des évolutions industrielles, d'innovation et de formation afin de "nourrir ce partenariat", a-t-il ajouté à l'issue de la cérémonie de signature. L'accompagnement des entreprises françaises en Algérie et la facilitation de leurs projets figurent aussi parmi les missions de ce comité. Des rapports périodiques seront soumis aux hauts responsables algériens et français pour évaluer le processus de coopération bilatérale. A cet égard, le premier bilan sera présenté en novembre ou décembre prochains, a annoncé M. Rahmani. "Le rôle de ce comité est d'accompagner, d'orienter, de piloter le partenariat entre les entreprises algériennes et françaises, de l'évaluer, de le corriger, de le réajuster et de l'améliorer dans le futur", a-t-il expliqué à la presse. "L'Algérie œuvre avec ces part enaires pour la paix et la stabilité dans le bassin méditerranéen, mais ceci ne sera pas atteint sans un développement économique fondé sur la création de richesses et d'emplois à travers l'activité industrielle. C'est dans cet esprit que nous montons des partenariats avec les meilleurs pays dans les domaines de l'Industrie, tel que la France en se basant sur le transfert du savoir-faire", a-t-il ajouté. Pour Mme Bricq, la création de ce comité est "la suite concrète de la déclaration d'amitié algéro-française signée décembre 2012 et qui porte notamment sur la création d'une plateforme de rencontres et d'échange entre responsables des secteurs économiques des deux pays". Une rencontre "de haut niveau" entre les chefs de gouvernements algérien et français est prévue avant la fin 2013 et sera marquée par l'annonce de projets industriels concrets, étudiés par le Comefa, selon la ministre française. Interrogé sur le rachat des actifs du groupe sidérurgique ArcelorMittal dans le complexe d'El-Hadjar d'Annaba, le ministre de l'Industrie a affirmé que les négociations à ce propos sont toujours en cours. "Les négociations entre les deux parties se poursuivent toujours. Notre seule condition et motivation est de défendre l'intérêt national", a-t-il déclaré. Concernant les chiffres publiés par la presse sur le montant qui devrait être injecté dans le capital d'ArcelorMittal, le ministre a refusé de confirmer ou d'infirmer ces informations, en disant : "je ne connais pas ces chiffres". "Nous négocions avec tout partenaire ayant la volonté de relancer l'Industrie nationale d'une manière mutuellement bénéfique. Notre premier souci est la création de postes d'emploi, l'augmentation de la production et la productivité et la durabilité de notre industrie", a-t-il conclu.