La compagnie britannique des hydrocarbures British Petroleum (BP) ne renoncera pas à ses engagements en Algérie, a assuré dimanche à Alger l'ambassadeur britannique en Algérie, Martyn Roper. "Il y a eu beaucoup de malentendus dans la presse sur BP. Mais, BP va rester en Algérie. Elle est très engagée et va poursuivre ses projets", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse, tenue à l'occasion de la 46è édition de la Foire internationale d'Alger. Reprenant des déclarations du directeur exécutif de BP, Bob Dudley, une dépêche de l'agence Reuters affirmait, début mai, que la compagnie britannique avait décidé de revoir le calendrier de réalisation de ses deux projets à In Amenas et In Salah, à la suite de l'attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine (Illizi) en janvier dernier. Selon M. Roper, l'intérêt des sociétés britanniques pour le marché algérien est "de plus en plus croissant". Il en veut pour preuve la venue en Algérie, la semaine prochaine, d'une dizaine d'entreprises britanniques relevant du secteur de l'Energie. "Une dizaine d'entreprises britanniques du secteur de l'énergie effectueront, la semaine prochaine, une visite à Hassi Messaoud dans le cadre d'une mission économique en Algérie", a-t-il annoncé. Si les échanges commerciaux entre les deux pays sont dominés par les hydrocarbures, cela "ne reflète pas vraiment la réalité", a-t-il estimé, faisant remarquer que "bon nombre d'entreprises britanniques relevant d'autres secteurs sont présentes en Algérie". Le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande Bretagne a dépassé les 4,7 milliards de dollars en 2012, classant la Grande-Bretagne au 7ème rang des clients de l'Algérie et son 13ème fournisseur, selon les chiffres des Douanes algériennes. Les deux tiers des exportations algériennes vers le Royaume Uni sont constitués d'hydrocarbures, selon le diplomate britannique. Vers un véritable partenariat L'ambassadeur britannique a souligné la volonté du gouvernement de son pays d'approfondir davantage les relations bilatérales avec l'Algérie et d'élargir la coopération à d'autres secteurs, notamment celui de la santé, annonçant une autre mission économique britannique en Algérie dans ce domaine dès la semaine prochaine. "Nous pensons que l'Algérie recèle un fort potentiel économique pour développer notre coopération dans d'autres domaines", a-t-il ajouté. La présence des sociétés britanniques à la FIA, a-t-il poursuivi, "est un signe positif de notre engagement et de notre volonté à booster les relations économiques et commerciales entre les deux pays". Pour M. Roper, la désignation de Lord Risby en qualité de représentant du Premier ministre David Cameron chargé de la promotion du partenariat avec l'Algérie traduit clairement l'engagement du gouvernement britannique à promouvoir le partenariat avec Alger. Selon la présidente du Conseil d'affaires algéro-britannique, Olga Maitland, le potentiel économique de l'Algérie, sa stabilité et sa position géographique, permettront de développer davantage les relations économiques entre les deux pays. "Des efforts sont consentis pour faire connaître les potentialités économiques de l'Algérie", a-t-elle affirmé, confiante qu'aujourd'hui, de nombreuses importantes sociétés britanniques s'intéressent à la destination Algérie. Le nombre des sociétés britanniques participantes à la FIA va doubler l'année prochaine, a-t-elle avancé pour illustrer l'intérêt croissant du Royaume Uni pour le marché algérien. Vers la fin juin, un grand séminaire sera organisé à Londres en vue d'une compréhension plus approfondie des opportunités d'affaires en Algérie, a-t-elle encore annoncé.