Les techniques de procréation médicalement assistée, utilisées dans le cas de l'infertilité, sont "bien maîtrisées", mais elles sont "très coûteuses" en Algérie, a indiqué le Pr Mohamed Bouzekrini, président de la Société algérienne de fertilité et de contraception (SAFEC). "La procréation médicalement assistée est un procédé médical bien maîtrisée en Algérie mais très coûteux et ce ne sont pas tous les couples infertiles qui peuvent y avoir accès", a déclaré à l'APS, le Pr Bouzekrini en marge des 20ème journées internationales de la SAFEC. Les causes de cette anomalie sont multiples et peuvent être d'ordre physiologique, dues à des malformations au niveau des organes génitaux ou liées à des facteurs professionnels pour des métiers contraignants. Selon le même spécialiste, qui s'est basé sur une enquête réalisée dans plusieurs établissements hospitaliers à travers le territoire national, 6 à 7 % de couples en Algérie souffrent d'infertilité et ont souvent recours à la procréation médicalement assistée (PMA). L'infertilité peut affecter l'un des conjoints ou les deux à la fois, d'où l'intérêt de recours simultané aux spécialistes, a-t-il recommandé. Dans la majeur partie des cas, l'infertilité peut être réversible par l'utilisation de différentes techniques de PMA, à savoir l'insémination artificielle et la fécondation in vitro. Le Pr Bouzekrini a expliqué, à ce propos, que dans certains cas d'infertilité, les spécialistes préconisaient la chirurgie pour les femmes présentant des trompes obstruées ou bien des fibromes bénins au niveau de l'utérus. Il a appelé à l'introduction de ces techniques dans les établissements de santé publique en les dotant d'appareils et matériels médicaux utilisés dans ce type d'intervention. Par ailleurs, d'autres intervenants lors de cette rencontre scientifique ont soulevé le problème des risques liés aux maladies cardiaques associées à la prise d'une contraception orale de 3ème génération. Ils ont, de ce fait, recommandé aux gynécologues de dépister les femmes à risque ayant des antécédents familiaux de thrombose et de leur prescrire d'autres types de contraception. Dans ce sens, le Pr Bouzekrini a mis en avant les avantages de l'utilisation du "stérilet" comme moyen de contraception, ce qui permet de réduire, a-t-il précisé, les cas de cancer du sein, du cancer du col utérin et de maladies cardiaques chez les femmes utilisant ce mode de contraception.