La sélection algérienne de football tablera au moins sur un nul face à son homologue béninoise dimanche au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo (16h00, heure algérienne) dans le cadre de la quatrième journée des éliminatoires de la coupe du monde 2014 au Brésil. Première de son groupe H en compagnie du Mali (6 pts) qui aura la tâche facile en recevant le dernier de la poule, le Rwanda (1 pt), l'équipe algérienne est appelée à sortir le grand jeu contre une formation béninoise, troisième du groupe (4 pts) et qui n'a d'autre choix que de gagner pour se relancer dans la course à la qualification au dernier tour de ces éliminatoires africaines. ''Ce sera le test de vérité. On aura certes la mission difficile, mais on est tenu de bien négocier cette partie'', a déclaré l'entraîneur national, Vahid Halilhodzic, à son arrivée à Cotonou vendredi passé. Les Verts, qui ont enchaîné deux victoires après leur déconvenue en coupe d'Afrique des nations en début d'année en Afrique du Sud, tiennent à poursuivre leur lancée. Ils savent d'ailleurs pertinemment que le seul moyen leur permettant de se racheter de leur parcours décevant lors de la CAN est de valider leur billet pour le Mondial. En tout cas, l'ambition ne manque guère dans le groupe algérien, qui a bénéficié du retour du capitaine, Madjid Bougherra, après une année d'absence à cause d'une blessure aux adducteurs. Un retour tombé à point nommé, puisque sa longue expérience sur les terrains africains sera sans nul doute d'un grand apport pour ses coéquipiers, dont la plupart ne sont pas habitués à l'ambiance des stades continentaux, ni aux conditions climatiques y régnant. ''Il est clair que pour espérer rester leaders de notre groupe, il faudra coûte que coûte gagner ce match'', a lancé Bougherra, toujours ambitieux et qui a un pari personnel à réaliser, celui de disputer un deuxième mondial de rang avant d'annoncer sa retraite internationale. Seulement, les grosses ambitions nourries par les Algériens seront confrontées à des Ecureuils plus que jamais déterminés à renouer avec la victoire après avoir essuyé leur première défaite dans ce groupe face à leurs homologues algériens (3-1) le 23 mars dernier à Blida pour le compte de la 3e journée des éliminatoires. L'entraîneur français des Béninois, Manuel Amoros, n'a pas hésité d'ailleurs à verser dans une guerre psychologique qui ne dit pas son nom, en déclarant le jour même de l'arrivée des Verts à Cotonou qu'il était persuadé que son adversaire ne tiendra le coup que l'espace de la première mi-temps. Il table ainsi sur une éventuelle incapacité des protégés de Halilhodzic de résister à la grosse chaleur et le taux d'humidité élevé régnant au Bénin, et auxquels ils ne sont pas habitués. A ces deux facteurs, il faudra rajouter l'arbitrage, une autre source d'inquiétude pour l'entraîneur de la sélection algérienne, qui n'a pas d'ailleurs caché ses appréhensions dans ce registre, en se méfiant du Camerounais Alioum Sidi Néant, désigné pour officier cette partie en compagnie de son assistant et compatriote Evariste Mekouandé et le Nigérian Peter Edeb. A souligner que dans les rangs des Verts, seul le défenseur Lyacine Bentaiba Cadamourou est déclaré forfait pour ce match à cause d'une blessure au mollet, alors que dans le camp adverse, l'incertitude plane toujours sur la participation de Guested Rudy, l'attaquant du club anglais de Cardif City, auteur du seul but des Ecureuil lors du match aller et qui souffre d'une contracture musculaire. En revanche, Amoros pourra compter à cette occasion sur les services de la star de son équipe, Stephane Sessegnon (Sunderland, Angleterre) qui avait manqué la première manche entre les deux équipes à cause d'une blessure.