Une cérémonie et un spectacle musical de l'orchestre symphonique national ont été organisés, dimanche à Alger, en l'honneur des lauréats du Prix du président de la République "Ali-Maâchi pour les jeunes créateurs", récompensant chaque année des artistes dans différentes disciplines. Tenue au Palais de la Culture à l'occasion de la journée nationale de l'artiste, célébrée le 8 juin, la cérémonie, présidée par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a également été marquée par un hommage à des artistes récemment disparus comme l'homme de théâtre Habib Réda (Mohammed Hattab), la céramiste Ouiza Bacha ou encore le musicien et compositeur Mohamed Boulifa. Récompensant de jeunes créateurs dans huit catégories artistiques (roman, poésie, textes de théâtre, arts dramatiques, œuvres musicales, arts de la danse, œuvres cinématographiques et audiovisuelles et arts plastiques) cette édition du prix Ali-Maâchi a vu la participation de 262 artistes de différentes régions d'Algérie. Dans la catégorie du roman, le premier prix a été décerné à Sofiane Ben Ali Mokhnach de Sétif pour une œuvre littéraire intitulée "Ne pas laisser à la portée des enfants", tandis que Hadid Nassr Eddine d'Alger s'est vu attribuer le premier prix de la poésie pour son recueil "Radjoul Birabtati Ounouk" (un homme avec une cravate). Dans le 4e art, Nabila Kacimi Bent Yahia de Tizi-Ouzou a été récompensée pour un texte théâtral titré "Al Hakaouati" (Le conteur) alors que Tikirat Mohammed de Mostaganem a remporté le premier prix pour sa mise en scène de la pièce "132 ans" du grand dramaturge algérien Ould Abderahamane Kaki. Ould Amer Hakim (Tizi-Ouzou) et Saâd-eddine Amokrane (Alger) ont, pour leur part, remporté les premiers prix des catégories des œuvres musicales et de la danse. Les premiers prix des œuvres cinématographiques et des arts plastiques ont été successivement décernés à Farid Noui (Alger) et Zenir Djamel Eddine de Mila. Un concert de musique classique universelle et d'œuvres musicales du patrimoine algérien a, par ailleurs, été donné par l'orchestre symphonique national, accompagné par une chorale et dirigée par le maestro Mohamed Saouli. Une dizaine d'artistes ont été également honorés à l'occasion de cette cérémonie qui commémore l'anniversaire de la mort en 1958, sous la torture de l'armée coloniale, de l'artiste Ali Maâchi.