Le Conseil d'administration du FMI a approuvé lundi un deuxième décaissement de 10 millions de DTS (l'équivalent de 15,1 millions de dollars) pour le Mali dans le cadre de la Facilité de crédit rapide (FCR). Ce nouveau financement vise à aider les autorités maliennes à faire face aux besoins urgents de la balance de paiements et de leur programme économique pour 2013, a expliqué l'institution de Bretton Woods. Le FCR fournit une assistance financière concessionnelle rapide avec une conditionnalité souple aux pays à faible revenu qui sont confrontés à un problème urgent de la balance des paiements. Suite à cette décision, le Directeur général adjoint du FMI, M. Min Zhu, a déclaré que l'économie du Mali était en train de sortir d'une récession provoquée par la crise sécuritaire et politique qui a éclaté en 2012 mais que la situation économique ''reste fragile et lourde de risques''. Selon lui ''l'adoption de la Feuille de route pour les élections présidentielles et législatives de juillet prochain, le rétablissement du contrôle de l'Etat sur tout le territoire du pays avec l'aide de l'intervention militaire étrangère, et le retour de l'appui des donateurs sont susceptibles de préparer le terrain pour une reprise de la croissance''. Rappelant les promesses de dons de 3,25 milliards d'euros faites en mai dernier lors de la conférence pour le développement du Mali à Bruxelles, M. Zhu a estimé que le défi était d'assurer un déploiement efficace de ces ressources supplémentaires promises pour répondre aux priorités à court et à moyen termes du pays pour la consolidation de la paix et le développement. Il est à rappeler qu'une mission du FMI avait séjourné en mai à Bamako et avait conclu un accord préliminaire sur la poursuite du soutien au Mali dans le cadre de la facilité de crédit rapide (FCR). Le FMI avait déjà apporté son concours au Mali, en janvier dernier, sous forme d'un décaissement de 18 millions de dollars au titre de la FCR, tandis que la Banque mondiale avait approuvé, en avril, un prêt sans intérêt de 20 millions de dollars pour le secteur agricole dans ce pays du Sahel.