La Représentante spéciale de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, et la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) ont fait part lundi de leurs préoccupations face aux informations selon lesquelles au moins 53 enfants risquent d'être recrutés à nouveau par le groupe rebelle M23 dans le territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). En conséquence, la diplomate algérienne auprès de l'ONU a exhorté le M23 et les autres groupes armés de cesser immédiatement leurs abus et a rappelé aux chefs de ces groupes qu'ils seraient tenus personnellement responsables des violations commises contre les enfants, dont le recrutement de ces derniers. Les 53 enfants en question faisaient partie d'un groupe d'au moins 70 qui auraient été recrutés par le M23, dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru. Ils se sont échappés du groupe rebelle lors d'affrontements entre les factions de Bosco Ntaganda et Sultani Makenga, en février dernier. Craignant d'être repris par les rebelles, 17 enfants auraient fui la région tandis que les 53 autres demeurent cachés. Ces enfants risquent d'être à nouveau recrutés par le M23, craint la MONUSCO qui continue de recevoir des rapports inquiétants indiquant que des membres du M23 rencontrent les chefs locaux et exigent qu'ils identifient et leur rendent les ''déserteurs''. La Mission ajoute faire tout ce qui est en son pouvoir pour accéder à ces enfants afin d'assurer leur protection et les réunifier avec leurs familles. Par ailleurs, Mme Zerrougui et M. Meece ont réitéré leur engagement commun à assurer la pleine protection des enfants touchés par le conflit armé à l'Est du pays, en collaboration avec le gouvernement de la RD Congo, l'ONU et les ONG partenaires.