La prévention des tumeurs gastriques qui touchent 8 sur 100.000 habitants en Algérie passe "obligatoirement" par la disponibilité des équipements permettant leur diagnostic précoce, ont indiqué mardi à Constantine les participants aux 11èmes journées médico-chirurgicales de la 5ème région militaire. Mettant l'accent sur le caractère dangereux de cette maladie qui touche la population masculine en particulier, les spécialistes qui ont pris part à cette manifestation scientifique jumelée aux 1ères journées médicales et organisée à l'hôpital militaire régional universitaire Abdelaâli-Benbaâtouche, à Ali-Mendjeli, ont insisté sur "l'urgence d'acquérir le matériel médical de détection de ce type de cancer pour permettre sa prise en charge en temps réel". Un état des lieux sur les avancées effectuées dans les pays développés et sur les retards qu'accuse encore l'Algérie en matière de diagnostic précoce, a été développé par le Pr Salim Makhloufi qui a appelé les institutions de santé, militaires et civiles, à "accorder davantage d'intérêt à l'aspect logistique dans la prise en charge de cette pathologie". Le manque d'équipements modernes de diagnostic précoce du cancer gastrique "figure parmi les défaillances à rattraper absolument dans le cadre de la stratégie nationale de la santé publique", a encore souligné le Pr Makhloufi, précisant que la majorité des cas présentant ce type de tumeur arrivent aux blocs opératoires à un stade "assez avancé", c'est-à-dire lorsque le cas est "létal et pratiquement inopérable". La fin recherchée par les spécialistes (soigner les malades), "justifie amplement les moyens financiers devant être injectés pour l'acquisition de ce type de matériel", a encore ajouté ce praticien, faisant part, également, de l'importance de la sensibilisation et de la communication dans la lutte contre cette maladie. Le cancer de l'estomac, représentant en Algérie vingt-six (26%) de l'ensemble des cas de cancers digestifs, figure parmi les pathologies les plus "redoutables", a souligné de son côté le Dr Djamel Madoui, de l'hôpital militaire, précisant le Japon est classé "zone à risque élevé" avec 100 cas pour 100.000 habitants, suivi de la Chine, des pays d'Amérique du Sud, d'Europe de l'Est et du Sud dont, notamment, le Portugal. Les cas d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) figurent également parmi les thèmes débattus par les participants à ces journées médico-chirurgicales. Des tables rondes traitant du diabète et des pathologies hypophysaires, ophtalmologiques et respiratoires ont également été organisées dans le cadre de cette manifestation de 2 jours.