Trente établissements publics de santé de proximité seront concernés par le suivi électronique du diabétique d'ici à 2018 en Algérie, a affirmé mardi à Rome la sous-directrice du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière chargée de la prévention des maladies non transmissibles, le Dr. Djamila Nadir. Ce projet vise à établir un suivi électronique du diabétique (baromètre changing diabetes), lancé en 2013 dans le cadre d'un partenariat avec les établissements hospitaliers et laboratoires Novo Nordisk sous l'égide du ministère de la Santé avec l'appui des associations scientifiques, a indiqué le Dr. Djamila Nadir à l'APS en marge des travaux du symposium sur la qualité de la thérapie en matière de prise en charge du diabète, ouverts mardi à Rome. A cet effet, il a été procédé à l'équipement des établissements publics de santé de proximité et à la formation des équipes médicales et paramédicales où la technique du baromètre "changing diabetes" a été appliquée le 7 avril 2013 à Adrar suivie de Tiaret le 8 mai et de Jijel. Début juin, le projet a été élargi pour englober 30 établissements publics chargés de prendre en charge 24.000 diabétiques à travers le territoire national durant la période allant de 2013 à 2018. Le baromètre "changing diabetes" est une initiative internationale visant à améliorer la prise en charge des personnes atteintes de diabète et à assurer un suivi régulier des indices biologiques de la santé et économiques à partager entre les différentes parties concernées. L'efficacité du projet a d'ores et déjà été prouvée dans les pays où il a été appliqué notamment en Italie qui compte parmi les pays pionniers en la matière, suivi des Etats Unis de France et du Danemark. En Algérie, les professionnels de la santé tablent de leur côté sur le même succès réalisé dans les autres pays. La technique italienne du baromètre, un exemple à méditer La gestion électronique du dossier du diabétique (technique du baromètre) est désormais un exemple à méditer pour les autres pays, a indiqué mardi à Rome le président de l'Observatoire italien du diabète, Loro Renato. Dans une déclaration à l'APS en marge du Forum italien sur l'amélioration de la qualité du traitement et de la prise en charge du diabète, M. Renato a indiqué que l'OMS avait salué l'expérience italienne en matière de gestion électronique du dossier du diabétique et encouragé les autres pays à exploiter cette technique dans le domaine de la recherche scientifique sur le diabète. L'Italie a appliqué cette technique il y a six ans après avoir constaté la complexité de cette pathologie, a souligné M. Renato ajoutant que plusieurs universités italiennes, des parlementaires et des associations scientifique ont adhéré à ce projet sans compter un grand nombre de diabétiques. Les résultats de cette technique sont excellents s'agissant de la gestion et du suivi électroniques, et ce grâce aux efforts de tous les acteurs, a poursuivi M. Renato précisant que l'Italie "a abouti à cette technique après une collecte minutieuse des données afin de définir la meilleure manière de prévenir le diabétique à tous les niveaux et d'introduire le traitement adéquat après définition des personnes et des catégories vulnérables. L'expérience a été menée sur 25.000 diabétiques dans plusieurs régions d'Italie, a rappelé M. Renato annonçant une initiative de son pays portant création d'un observatoire international du diabète, d'autant que la Colombie qui a conclu récemment une convention avec l'Observatoire italien, le Qatar, les Emirats arabes unis ont affirmé adhérer à cette initiative avec l'encouragement de nombre de pays dont l'Algérie. Lancé en 2012 dans le cadre du partenariat entre les établissements hospitaliers et les laboratoires Novo Nordisk sous l'égide du ministère de la Santé avec l'appui des associations scientifiques, le projet italien du baromètre est une expérience pionnière au sein des pays qui l'ont mis en œuvre, à savoir les Etats unis, le Danemark, l'Allemagne et l'Algérie. Le projet a touché 24.000 diabétiques en Algérie pris en charge par 30 établissements sanitaires de proximité. Les wilayas d'Adrar, de Tiaret et de Jijel ont été les premières wilayas où le projet a été mis œuvre en 2013.