Les participants au forum international sur les réformes politiques en Algérie ont affirmé mardi que le système politique algérien "figure parmi les systèmes libres et démocratiques", par rapport aux autres systèmes du tiers monde. L'Algérie a franchi de grands pas "dans l'approfondissement et la rationalisation du processus démocratique" dans le cadre du programme de réformes politiques en Algérie, initié en 2011 par le président de la république, Abdelaziz Bouteflika, a indiqué Messaoud Chihoub dans une communication intitulée "les lois de la réforme politique en Algérie et leur rôle dans la consécration de la démocratie". Le système politique en Algérie "repose sur les principaux fondements du système politique libre", à savoir : le multipartisme consacré par la loi sur les partis et la loi électorale, a-t-il précisé. Parmi les fondements du système politique algérien, a-t-il dit, il y a lieu de citer "la liberté de l'exercice politique consacré constitutionnellement par la création de partis et la liberté pour le peuple de choisir ses représentants au sein de listes pluralistes et compétitives pour accéder au pouvoir". M. Chihoub a critiqué la situation interne de certains partis politiques en Algérie en raison du "non-respect" pour certains des droits des minorités au sein de ces formations politiques, "ce qui nécessite, selon lui, la définition d'un outil juridique pour le règlement des conflits internes des partis politiques". L'ouverture politique en Algérie date de 1989 avec la promulgation de la première constitution pluraliste qui a marqué la rupture avec "le système du parti unique", a estimé M. Mohamed Bousoltane, spécialiste en droit constitutionnel. Les fondements internes de la nation algérienne que représentent la religion, la langue, les principes de la société, la préservation de l'héritage légué par les précédentes générations et le caractère républicain "indéfectible" ne peuvent "en aucun cas, faire l'objet de révision dans aucun futur projet de constitution en Algérie, a-t-il affirmé dans son intervention sur "les reformes constitutionnelles en Algérie : les constantes et les variantes". De même pour certains "fondements relatifs aux engagements internationaux de l'Algérie y compris en ce qui concerne la charte de la déclaration universelle des droits de l'homme et les deux pactes la complétant adoptés en 1966 ainsi que les principes liés au règlement pacifique des conflits internationaux, au bannissement du racisme et l'extrémisme, sous toutes ses formes". de son côté, Amar Abbas a indiqué que la révision de la constitution prévue prochainement en Algérie constituait "une opportunité pour asseoir une constitution pérenne, 50 ans après le recouvrement de la souveraineté nationale". Dans une communication intitulée "l'accompagnement par le texte constitutionnel du processus de changement démocratique en Algérie", M. Abbas a appelé à la nécessité de trancher la question de la nature du système politique en Algérie, en choisissant "le système semi-présidentiel" étant le plus adapté à la société algérienne.