Les superficies agricoles situées à proximité de certains cours d'eau pollués, sont soumises, depuis quelques semaines, à une surveillance ''accrue'', dans la wilaya de Médéa, après la découverte de parcelles irriguées avec des eaux usées. Selon Mohamed Slama, responsable à la Direction des services agricoles (DSA), la surveillance et le contrôle des superficies agricoles susceptibles d'être irrigués avec des eaux usées puisées à partir des cours d'eau pollués ont été renforcés, ces jours-ci, afin de ''dissuader'' les exploitants agricoles qui pourraient recourir à ces eaux pour irriguer leurs cultures, a-t-il précisé. Outre l'aspect dissuasif, le dispositif de surveillance, assuré actuellement par les différentes subdivisions agricoles, inspections vétérinaires et bureaux communaux d'hygiène, vise également à ''détecter'' d'éventuelles entorses à la réglementation, notamment en matière d'irrigation, et à les signaler aux instances compétentes afin de prendre les mesures qui s'imposent, a-t-il ajouté. Ce responsable a révélé, dans ce contexte, l'identification de deux sources d'eau susceptibles de représenter un danger pour le consommateur et que les services de la DSA ont mis sous surveillance pour éviter tout risque sur la santé de la population. Il s'agit, a-t-il signalé, d'Oued Yaghout, qui longe les communes de Berrouaghia et de Sidi-Naamane (35 km à l'est de Médéa) et d'Oued Lahrache, qui traverse la périphérie sud de Médéa, précisant que des contrôles réguliers sont opérés au niveau des parcelles situées à proximité de ces cours d'eau. Selon la même source, Oued Yaghout, représente, un risque potentiel de contamination, en cas d'irrigation avec ses eaux, vu le nombre très élevé de parcelles agricoles en exploitation au niveau de cette zone, à cheval entre deux communes très importantes, mais, surtout, eu égard aux antécédents enregistrés dans ce domaine au niveau de cette zone. Plusieurs cultures irriguées par des eaux usées provenant de ce cours d'eau ont été détruites par le passé au niveau de cette zone, a affirmé la même source, qui évoque un cas récent, détecté dans la commune de Berrouaghia où des cultures maraîchères suspectes sur quatre hectares avaient été détruites. Le maintien de ce dispositif, tout le long de la saison estivale devrait permettre de réduire le recours aux eaux usées pour l'irrigation et protéger ainsi le consommateur, a souligné ce responsable, qui a constaté, à ce propos, une ''nette régression'' de cette pratique, à la faveur de ce dispositif, au cours des dernières années. De 92 hectares, en 1998, la superficie des parcelles irriguées par des eaux usées détruite par les services concernés, est passée à 30 hectares, en 2010, et a chuté à 16 hectares seulement durant l'année 2012, a-t-il rappelé, à cet égard.