La nouvelle loi relative à l'organisation et au développement de la formation et des activités physiques et sportives adoptée mercredi à l'Assemblée populaire nationale (APN) a introduit trois volets fondamentaux et nécessaires au développement de la pratique sportive en Algérie, selon l'exposé des motifs du Ministère de la jeunesse et des sports (MJS), dont une copie a été transmise à l'APS. Cette nouvelle loi consacre la formation sportive en tant que composante essentielle de la politique nationale du sport, fixe ses objectifs, son cadre institutionnel, ses programmes et contenus pédagogiques er les moyens de sa mise en œuvre, tout en mettant l'accent sur la valorisation de la formation des jeunes talents sportifs, longtemps négligée. Une démarche qui devrait opérer la rupture avec les pratiques du passé en matière de formation sportive et qui ont engendré de "sérieux dysfonctionnements et les actions initiées selon des approches parcellaires n'ont pas donné les résultats escomptés", souligne-t-on. Le second volet fondamental contenu dans cette nouvelle loi, a trait à la lutte et le contrôle antidopage. Le texte tend à travers des mesures appropriées et la création d'une agence nationale antidopage à mettre en œuvre le contrôle antidopage des sportifs adhérant aux fédérations sportives nationales et internationales dans le respect des dispositions du code mondial antidopage. Cette mesure devient une nécessité d'autant plus que l'Algérie a adhéré et ratifié la convention internationale contre le dopage dans le sport, rappelle le document. La prévention et la lutte contre la violence dans les infrastructures sportives "dont la gravité n'a cessé de prendre une ampleur inquiétante", relève-t-on dans le texte est un troisième volet essentiel sur lequel s'est attardée la nouvelle loi. Ainsi, des règles relatives à la prévention et à la lutte contre les actes de violence dans les infrastructures sportives ont été prévues à travers la mise en place d'un dispositif global et cohérent déterminant les objectifs, les obligations des acteurs concernés et les mesures disciplinaires et pénales à l'encontre des personnes qui se rendent coupables de ces actes et infractions nuisibles pour le sport national. A signaler que 38 propositions d'amendements dans ce rapport complémentaire ont été faites : 33 ont été rejetées, 2 ont été retirées (amendements 12 et 19 concernant respectivement les articles 66 bis et 191), et 3 ont été retenues (amendements 17, 22 et 23 concernant respectivement les articles 10, 20 modifié et 130 bis). Après adoption, le ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Tahmi, s'est engagé à accélérer la promulgation des textes organiques au nombre de 50, précisant que cette loi était "un cadre de référence pour l'application de la stratégie de développement des activités sportives". Il a souhaité voir "ces amendements contribuer à l'amélioration du niveau de la pratique sportive en Algérie". L'article 223 du projet, également amendé, stipule la mise en place d'un cahier des charges qui régira l'accès des clubs professionnels à l'aide de l'Etat sur une durée de cinq années. Le 25 mars dernier, la commission de la jeunesse et des sports du parlement avait entamé l'examen du projet de loi relatif à l'organisation des activités physique et sportive qui compte 225 articles.