La promotion de la destination Algérie "gagnerait en efficacité si l'on parvenait à développer l'e-tourisme" (ou tourisme électronique), ont recommandé, jeudi à Constantine, des opérateurs du secteur au cours d'une journée d'étude. Riad Lessak, représentant de l'institut du tourisme et de management, coorganisateur de cette rencontre avec l'université Constantine-1, a souligné dans ce contexte "l'importance de définir une relation contractuelle agence de voyages- hôtel-client" dans le cadre du e-tourisme. L'encouragement du flux touristique en Algérie qui peut devenir une "évasion des plus intéressantes du monde", doit être conforté par "la mise à niveau et l'uniformisation des textes de loi réglementant le séjour touristique en Algérie et la mise en place d'un comité intersectoriel pour booster ce secteur", a estimé le responsable. Apparu en 1998, le tourisme en ligne est un mode de promotion incontournable dans les domaines du tourisme et des voyages, que ce soit par les utilisateurs ou les consommateurs du produit touristique, a-t-on souligné lors des débats qui ont regroupé des universitaires, des professionnels du secteur et des représentants des agences de tourisme et de voyage de la wilaya de Constantine. Pour le Pr. Mouloud Makhlouf, chercheur à l'université Constantine-1, le tourisme et les nouvelles technologies "sont inexorablement voués à converger complètement vers un tourisme numérique". Ce mode électronique permet l'échange d'informations en temps réel et offre des moyens instantanés et pratiques pour commercialiser le produit, préparer, organiser et réserver des voyages ainsi que pour identifier la destination voulue, acheter le billet de transport, élaborer un itinéraire et réserver un hébergement ou des nuitées à l'hôtel, a-t-il indiqué. Dans sa communication, Nasreddine Abdedaïm, un ancien cadre du secteur du tourisme aujourd'hui voyagiste, a notamment déploré, quant à lui, "l'absence de l'Algérie du contexte touristique international d'aujourd'hui qui est l'e-tourisme". Une absence confirmée, selon lui, par "l'inexistence de texte réglementaires régissant les transactions commerciales en ligne entre les acteurs du tourisme". Il a, dans ce contexte, appelé l'institution en charge du schéma directeur d'aménagement touristique à l'horizon 2025 (SDAT 2025) de "s'inscrire dans une démarche d'insertion résolue dans les réseaux du tourisme international d'aujourd'hui, en lançant une réflexion autour d'un "texte de loi sur le commerce électronique spécifique au tourisme".