Les anciens moyens de locomotion en miniature ont constitué la principale attraction de l'exposition qui se tient à la maison Ahmed Betchine d'El Tarf, à l'occasion de la semaine culturelle de Sidi Bel Abbes dans cette wilaya, a-t-on constaté. Le stand exposant ces miniatures "irrésistibles", réalisées avec délicatesse et savoir-faire, ne cesse d'attirer, depuis hier dimanche, une foule curieuse de découvrir ces petits bouts de bois que les doigts du jeune Ghazi Hafid ont su transformer en chef-d'œuvre en s'inspirant des rares photos illustrant ce moyen de transport de l'époque coloniale à Sidi Bel Abes et de certains détails fournis par sa défunte grand-mère Aicha. Depuis sa tendre enfance, ce jeune a été, a-t-il confié à l'APS, séduit par cet art qui envahissait jour après jour son esprit et grandissait avec lui pour devenir, aujourd'hui, une véritable passion et sa principale activité. Des cartons, tôles et fils de fer qu'il savait transformer en objets d'art alors qu'il n'avait que cinq ans, ce miniaturiste s'est frayé, depuis, son propre chemin pour s'imposer depuis plus de cinq ans en artiste avéré dans son domaine. De magnifiques miniatures mettant en valeur diverses voitures, des anciens modèles, des calèches mais également d'autres objets d'ornement et équipements d'intérieur (salon, salle à manger... ) sont exposées tout au long de cette semaine pour permettre aux visiteurs d'apprécier, à sa juste valeur, tout le travail artistique accompli par ce miniaturiste qui se dit "fier de présenter sa gamme de produits dans cette wilaya qu'il visite pour la première fois". L'artiste évoquera également différentes étapes de sa vie en France notamment où il a consolidé davantage son savoir-faire et côtoyé les gens du métier. Son imagination fructueuse et son don lui permettent, jour après jour, de "donner naissance" à de nouvelles miniatures, toutes aussi impressionnantes les unes que les autres, a-t-il affirmé, en présentant sa simple caisse à outils renfermant principalement un cutter, des pinces et une scie à métaux. La matière première exploitée pour concrétiser son travail est récupérée auprès des menuisiers et autres chantiers de construction où les déchets et restes de bois sont une source intarissables, a-t-il ajouté, en précisant qu'une moyenne d'une semaine est indispensable pour la réalisation de ce genre de miniatures. Ghazi Hafid ambitionne de pouvoir développer davantage cet art que peu d'artistes exercent pour l'instant. Aussi, ses nombreuses participations sont-elles destinées à faire connaître "ses" miniatures, à inciter d'autres talents à extérioriser leur don et à en faire profiter autrui de cet art encore peu pratiqué en Algérie.