Les flux des investissements directs étrangers (IDE) dans le monde devraient atteindre 1.450 milliards de dollars en 2013, un niveau proche de celui enregistré en 2012, avant de repartir à la hausse en 2014 et 2015, selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), présenté mercredi à Alger. Les IDE dans le monde devraient être proches en 2013 du niveau enregistré en 2012 avec 1.450 milliards de dollars, avant de progresser à 1.600 milliards de dollars en 2014 et à 1.800 milliards de dollars en 2015 "si les conditions macroéconomiques s'améliorent et les investisseurs reprennent confiance", a estimé Kalotay Kalman, expert à la CNUCED, en présentant ce rapport, lors d'une conférence de presse. Le rapport annuel mondial 2013 sur l'investissement intitulé "les chaînes de valeur mondiales : l'investissement et le commerce au service du développement" a été lancé ce mercredi pour la première fois à Alger simultanément avec d'autres capitales du monde. Les pays développés sont touchés par le recul, jamais vu depuis 10 ans, des IDE plus que les pays en développement qui ont accueilli plus de 50% des IDE en 2012, a noté M. Kalman. En 2012, les pays en développement avaient occupé la première place en matière d'IDE malgré une diminution de 4%, soit 703 milliards de dollars, relève l'expert. En revanche, les flux des IDE vers les pays développés ont diminué de 32% pour s'établir à 561 milliards de dollars. Sur les vingt premiers pays destinataires des IDE, les Etats-Unis occupent la première place, suivis de la Chine, Hong Kong et le Brésil, a-t-il ajouté. La baisse des investissements, une tendance mondiale en 2012 A la tête des pays d'origine des IDE se classent les Etats-Unis, suivis par le Japon et la Chine qui est passée en 2012 de la sixième à la troisième position en tant que principal investisseur. Quant aux flux des IDE vers l'Afrique, ils ont augmenté en 2012 comme en 2011 avec une croissance de 5%, ce qui va à l'encontre de la tendance baissière des IDE dans le monde. Les IDE en provenance des pays en développement se sont établis à 426 milliards de dollars, soit un niveau record du total mondial. Selon ce docteur en économie internationale spécialisé dans les IDE au sein de la CNUCED, la majorité des gouvernements favorise les investissements étrangers notamment pour la création de l'emploi. Un pourcentage de 75% des mesures prises par les Etats visent la facilitation et la promotion des IDE. Intervenant à son tour, le directeur général de l'Agence nationale du Développement de l'Investissement Abdelkrim Mansouri a rappelé qu'un pays sur quatre dans le monde opte pour des mesures de restriction pour les IDE. Ces restrictions prises dans des contextes particuliers, selon M. Mansouri, "visent à protéger l'économie de ces pays". Pour l'expert de la CNUCED, le recul des IDE en Algérie en 2012 suit une tendance baissière des investissements dans le monde. Les IDE en Algérie ont atteint 1,484 milliard de dollars en 2012, contre 2,57 milliards de dollars en 2011, soit une baisse de 42%, selon les chiffres avancés par ce responsable. Ce recul suit la tendance baissière des IDE dans le monde qui ont chuté de 18% en 2012 pour atteindre 1.350 milliards de dollars. Le rapport de la CNUCED est élaboré sur la base des statistiques recueillies des Banques centrales des pays concernés par l'enquête.