Le recul des Investissements directs étrangers (IDE) en Algérie en 2012 suit une tendance baissière des investissements dans le monde, a indiqué mercredi à Alger Kalotay Kalman, expert de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Les investissements directs étrangers (IDE) en Algérie ont atteint 1,484 milliard de dollars en 2012, contre 2,57 milliards de dollars en 2011, soit une baisse de 42%, selon les chiffres avancés par le responsable de la CNUCED, lors d'une conférence de presse animée à Alger. Ce recul suit la tendance baissière des IDE dans le monde qui ont chuté de 18% en 2012 pour atteindre 1.350 milliards de dollars, a précisé l'expert lors de la présentation du rapport annuel mondial 2013 sur l'investissement intitulé "les chaînes de valeur mondiales : l'investissement et le commerce au service du développement". Les pays développés sont touchés par cette baisse plus que les pays en développement, a souligné M. Kalman qui a lancé pour la première fois ce rapport à Alger simultanément avec d'autres capitales du monde. Selon ce docteur en économie internationale spécialisé dans les IDE au sein de la CNUCED, la situation géographique de l'Algérie est pourtant "idéale" pour attirer les investissements étrangers. Les investisseurs préfèrent découvrir les marchés africains à travers l'Algérie qui bénéficie d'une "stabilité politique et économique" par rapport aux pays touchés par le Printemps arabe, selon lui. Concernant la coopération avec les pays méditerranéens, il a estimé que le moment n'était pas opportun pour nouer des relations commerciales avec des pays, secoués par la crise, comme l'Espagne, l'Italie et la Grèce. Néanmoins, à long terme et après la fin de la crise, l'Algérie devrait profiter des atouts de ces pays développés. La croissance économique en Algérie est "assez satisfaisante" par rapport à la plupart des pays du monde ce qui permet de prévoir "de bonnes perspectives" à long terme, a encore estimé ce expert.