Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, ''suit de près et avec inquiétude'' les développements intervenus en Egypte avec la destitution du président Mohamed Morsi par l'armée égyptienne, a déclaré mercredi soir son porte-parole. La transition de l'Egypte ''se trouve à un autre moment délicat après l'annonce par l'armée de la suspension de la Constitution et de la nomination du président de la Haute cour constitutionnelle en tant que président intérimaire, des décisions qui n'ont pas été acceptées par le président Morsi'', a souligné le Secrétaire général de l'ONU. En ce moment de haute tension et d'incertitude en Egypte, M. Ban a réitéré ses appels au calme, à la non-violence, au dialogue et à la retenue. Soutenant qu'une approche globale est essentielle pour répondre aux besoins et aux préoccupations de tous les Egyptiens, le chef de l'ONU a noté que la préservation des droits fondamentaux, notamment la liberté d'expression et de réunion, demeuraient d'une importance vitale. Considérant que dans leurs protestations, beaucoup d'Egyptiens ont exprimé des frustrations profondes et des préoccupations légitimes, M. Ban a jugé, toutefois, que ''l'ingérence militaire dans les affaires de l'Etat est préoccupante'', et qu'il serait crucial, par conséquent, ''de renforcer rapidement un gouvernement civil en conformité avec les principes de la démocratie''. L'armée égyptienne a annoncé mercredi avoir écarté Morsi, suspendu la Constitution et annoncé la tenue d'une élection présidentielle anticipée en Egypte, alors que le président de la Haute cour constitutionnelle égyptienne va prêter serment jeudi pour devenir chef de l'Etat par intérim.