Le FMI a affirmé mercredi qu'il restait déterminé à apporter son plein appui à la Tunisie à travers des prêts financiers et une assistance technique. A l'issue d'une visite effectuée lundi et mardi à Tunis, le directeur du département du Moyen-Orient auprès du FMI, Masoud Ahmed, a souligné que cette institution financière internationale restait ''pleinement déterminée'' à appuyer les efforts de ce pays maghrébin à travers des concours financiers et des conseils en matière de politique économique et une assistance technique. La visite de ce haut responsable au FMI intervient à moins d'un mois après que le Conseil d'administration du Fonds ait approuvé un accord Stand-by de deux années pour la Tunisie portant sur un montant de 1,146 milliard de DTS, soit l'équivalent de 1,74 milliard de dollars, pour soutenir son programme de réformes économiques. Selon M. Masoud, la reprise de l'économie tunisienne se poursuit à un ''rythme modéré'' et les risques pesant sur les perspectives à court terme ''dépendent dans une large mesure du déroulement de la transition politique et de l'évolution de la situation économique des principaux partenaires commerciaux du pays'' dont la plupart relèvent de la zone euro qui traverse une profonde crise économique et financière. Les disparités sociales et économiques considérables qui ont été héritées du passé, le chômage élevé, ainsi que les déficits extérieur et budgétaire qui se creusent, sont ''des défis importants et immédiats auxquels la Tunisie doit faire face et s'y attaquer'', a-t-il poursuivi. Dans ce sens, il a fait valoir que la mise en œuvre rapide du programme de réformes établi par le pays pour stabiliser l'économie à court terme, favoriser une croissance plus élevée et inclusive et protéger les populations les plus vulnérables, est essentielle pour rétablir la confiance des investisseurs, accroître les réserves de change et rendre l'économie mieux à même de résister à des chocs éventuels. A propos des mesures qui ont déjà été prises pour réduire la vulnérabilité, M. Masoud a cité le resserrement de la politique monétaire afin de maîtriser l'inflation et l'assouplissement du taux de change, ainsi que la réduction des subventions énergétiques ''afin de préserver la viabilité des finances publiques.'' Par ailleurs, il a considéré que le potentiel de croissance à long terme de la Tunisie était ''considérable'' et que l'exécution des réformes structurelles prévues permettrait à la Tunisie de débloquer ce potentiel et de réaliser une croissance plus élevée et plus inclusive.