Les Frères musulmans, dont est issu le président égyptien déchu Mohamed Morsi, ne "pactisent pas avec des putschistes" et rejettent l'offre d'entrer au nouveau gouvernement, a indiqué mercredi un porte-parole du mouvement. "Nous ne pactisons pas avec des putschistes. Nous rejetons tout ce qui émane de ce coup" militaire, a déclaré Tareq al-Morsi, au sujet de l'offre formulée par le nouveau Premier ministre égyptien. Dans la nuit, un porte-parole de la présidence, Ahmed al-Muslimani, cité par l'agence de presse officielle Mena, avait indiqué que Hazem Beblawi, désigné mardi soir, allait offrir "quelques postes" au sein du gouvernement de transition au Parti de la Liberté et de la Justice, le bras politique des Frères musulmans. Pour sa part, la principale coalition de l'opposition laïque égyptienne, qui a soutenu l'éviction du président Mohamed Morsi, a dénoncé mardi la déclaration constitutionnelle" investissant le président intérimaire de pouvoirs extensifs et esquissant une feuille de route en vue de nouvelles élections. La coalition, qui était dirigée par Mohamed ElBaradei jusqu'à sa nomination au poste de vice-président dans le nouveau gouvernement, s'est plainte d'un manque de consultation avant l'adoption du décret. Auparavant, le mouvement Tamarod, qui avait organisé les manifestations de masse ayant abouti à l'éviction du président Morsi, a lui aussi regretté de ne pas avoir été consulté pour l'élaboration du plan de transition.