Le ministère des Finances vient de créer deux groupes de travail pour rationaliser les importations et lutter contre les infractions de change qui enregistrent ces dernières années des hausses fulgurantes, portant préjudice à l'économie nationale, a annoncé mardi à l'APS le ministre des Finances Karim Djoudi. Le premier groupe qui réunit plusieurs secteurs a été constitué et devrait rendre incessamment ses conclusions sur l'évolution des importations. Le deuxième groupe également mis en place va identifier les sources de transfert illicites de capitaux et d'infractions de change, a indiqué M. Djoudi dans un entretien accordé à l'APS (lire l'intégral sur le site aps.dz). Le groupe chargé de lutter de façon "plus approfondie contre les sources de transfert illicites" regroupe le ministère des Finances, la Banque d'Algérie et les banques publiques, a ajouté le premier argentier. Samedi dernier, l'APS a fait état d'une correspondance du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à M. Djoudi dans laquelle il l'instruit de prendre toutes les mesures qu'il jugerait utiles en vue de renforcer le dispositif de contrôle et de détection des infractions de change. La hausse des importations de l'Algérie, qui inquiète le gouvernement, s'est poursuivie pour le 1er semestre 2013 avec un montant de 28,35 milliards de dollars, en progression de 17% par rapport à la même période de l'année passée, a illustré le ministre. En matière d'infractions de change, M. Djoudi a fait état de plus de 1.000 procès-verbaux établis et transmis à la justice en 2013 pour un corps de délit de 17 milliards de DA, soit un équivalent de 220 millions de dollars.