Le Qatar a dénoncé mercredi avec force l'intervention de la police égyptienne contre les partisans du président déchu, Mohamed Morsi. "Le Qatar dénonce avec force la méthode utilisée contre les manifestants pacifiques (...) qui a coûté la vie à un certain nombre d'innocents sans armes", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar. Le Qatar aurait souhaité voir les "détenteurs du pouvoir en Egypte éviter la solution sécuritaire face aux manifestations pacifiques et préserver les vies des Egyptiens", a-t-il poursuivi. "Il aurait fallu ne pas diviser le peuple égyptien (...) car il est difficile de prévoir les conséquences des affrontements actuels", a ajouté le porte-parole. Doha "estime que le meilleur moyen de sortir de la crise consiste à engager un dialogue entre toutes les parties concernées dans un climat de coexistence sans exclusion de quelque partie que ce soit", a-t-il précisé. "Les appels au dialogue auraient pu aboutir s'ils avaient été accompagnés de signes d'apaisement comme la libération des détenus et l'arrêt des arrestations", a conclu le porte-parole. Dès l'éviction par l'armée égyptienne de M. Morsi début juillet, le Qatar n'a cessé d'affirmer sa solidarité avec le camp de l'ancien président. La police, soutenue par l'armée, a donné l'assaut en début de matinée sur les deux places que les partisans du président déchu Mohamed Morsi occupent depuis plus d'un mois avec femmes et enfants. Au moins 43 manifestants ont été tués, dont certains par balles, mercredi au Caire quand la police a dispersé deux rassemblements de partisans du président déchu. Les Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, évoquent de leur côté plus de 250 morts.