La chaîne du Qatar a «lâché» la Syrie pour apporter son aide aux islamistes d'Egypte. Malgré la «chasse» de ses journalistes par les services de sécurité égyptiens, Al Jazeera profite de n'importe quel événement pour jeter de l'huile sur le feu et donner un coup de pouce au président déchu. Ne s'arrêtant pas là, elle tente de semer la discorde parmi les militaires égyptiens. «Plusieurs cadres militaires et même des soldats ne sont pas d'accord avec le général des forces armées», ont déclaré plusieurs des ses journalistes. A partir de son plateau à Doha, Al Jazeera tente de gérer la situation en Egypte au profit de l'ancien pouvoir islamiste. Depuis l'éviction du président Morsi, Al Jazeera a mis en veilleuse ce qui se passe en Syrie pour braquer ses micros et ses caméras sur l'Egypte. Ses journalistes ne parlent que de «coup d'Etat» et mettent le paquet pour le retour de Morsi. Par ailleurs, lors de la conférence de presse tenue hier au Caire par le porte-parole du ministère de l'Intérieur sur le carnage devant le siège de la Garde républicaine, des journalistes égyptiens ont «chassé» par la force les reporters d'Al Jazeera. «Dégagez ! Vous êtes à l'origine des malheurs de l'Egypte et de l'ensemble des peuples arabes», a crié une journaliste égyptienne. La conférence de presse n'a pu débuter qu'après l'évacuation des journalistes et des cameramen de la télévision du Qatar. Quelques heures auparavant, un journaliste d'Al Jazeera en Egypte a déposé sa démission en protestation sur la manière par laquelle la station de télévision du Qatar couvre les événements en Egypte. Le Qatar, principal soutien des Frères musulmans, «dénonce avec force ces actes déplorables qui ont fait des victimes innocentes», a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Doha. Le Qatar demande aux autorités égyptiennes de «protéger les manifestants pacifiques et leur droit à s'exprimer» et à «préserver les acquis de la révolution du 25 janvier 2011», qui avait provoqué la chute de Hosni Moubarak et abouti à la victoire des islamistes aux élections de 2012. Le Qatar a réagi en termes mesurés à la déposition de Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, dont le départ a été accueilli avec satisfaction par certains de ses voisins comme l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis. La presse du Qatar, qui reflète les vues officielles, évoque les risques d'un scénario à l'algérienne, en référence aux dix années de conflit qui avaient suivi dans les années 1990 l'interruption du processus électoral dans lequel les islamistes étaient favoris. Le Qatar et sa télévision ont omis de dire que même pendant la décennie noire, après ou aujourd'hui, Doha n'a jamais ménagé d'efforts pour déstabiliser l'Algérie. Fort heureusement, les Algériens en savent beaucoup sur Al Jazeera, sur ses activités et sur son projet désastreux.