L'Afrique compte parmi "les plus grands bénéficiaires" des actions et aides de la Fondation mondiale du diabète depuis sa création en 2002, a estimé son président, M. Anders Dejgaad. Le Kenya a bénéficié du premier projet lancé par la Fondation mondiale du diabète suivi d'autres pays tels la Tanzanie, l'Egypte et la Tunisie, a précisé l'expert dans une déclaration à l'APS en marge de la session de formation organisée par les laboratoires Novo Nordisk au profit de journalistes. La Fondation, a-t-il ajouté, a accompagné 11 programmes nationaux de lutte contre le diabète à travers le monde dont 7 en Afrique. Par ailleurs, M. Dejgaad a déploré l'absence de données détaillées sur le taux de prévalence du diabète en Afrique. Le taux de prévalence varie entre 3% et 11% avec des disparités d'un pays à un autre, selon les estimations. S'agissant des difficultés et obstacles rencontrés, l'expert a cité l'absence d'infrastructures de santé qui permettent à la Fondation d'accomplir sa mission qui consiste notamment en la formation, le traitement et l'éducation sanitaire. Il a également relevé l'inconscience des politiques africains quant à la gravité de la maladie et ses complications d'où leur désintérêt pour les programmes de prévention contre la maladie. Selon les spécialistes de la santé, les dirigeants africains accordent plus d'intérêt aux maladies infectieuses tels le Sida, la malaria et la tuberculose qu'aux maladies chroniques (diabète et HTA) car le premier type de maladies est plus dangereux pour les populations africaines que le second. Pour ce qui est du Monde arabe, M. Dejgaad a affirmé que la Fondation a investi entre 10 à 15% de son budget dans cette région précisant que la Fondation ne prenait l'initiative d'accorder des aides à un quelconque pays que sur proposition des gouvernements et des associations activant à son niveau. La Fondation mondiale du diabète a formé pendant une dizaine d'années plus de 70.000 médecins et autant d'infirmières et paramédicaux dont le quart en Afrique. La Fondation est financée à hauteur de 10 à 15 millions USD de la part du plus grand laboratoire producteur d'insuline dans le monde outre les aides du gouvernement danois.