Les parties qui parrainent le dialogue national en Tunisie ont affirmé vendredi que la Troïka s'est engagée à accepter le principe de démission de l'actuel gouvernement, a-t-on indiqué de sources officielles. "Nous avons présenté la position de la coalition tripartite pour sortir de la crise (...) Nous avons présenté une proposition selon laquelle le gouvernement est prêt à démissionner mais cela doit être accompagné par un ensemble de mesures", a déclaré un représentant de la coalition et du parti de centre-gauche Ettakatol, Mouldi Riahi. Cette déclaration intervient suite à une réunion tenue dans la journée à Tunis par les organisations qui parrainent le dialogue national et les partis de la Troïka dans le cadre des concertations en vue de trouver une sortie à la crise politique dans le pays. Cette nouvelle initiative présentée aujourd'hui par la Troïka porte sur "un ensemble de propositions" qui seront communiquées prochainement aux partis de l'opposition, a ajouté M. Riahi, au terme de la réunion, selon l'agence de presse officielle TAP. Ce dernier n'a pas donné plus de détails sur les propositions de la coalition "pour faciliter le dialogue et minimiser la tension et les surenchères". Il a néanmoins dit qu'un éventuel futur gouvernement devra réunir "politiques et technocrates". Le Secrétaire général de la centrale syndicale, Houcine Abassi, a indiqué de son côté que les médiateurs de la crise politique (le puissant syndicat UGTT, le patronat Utica, la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) et l'Ordre national des avocats) vont "présenter demain (samedi) la proposition à l'opposition" après avoir rencontré ses représentants. La Tunisie est confrontée à une crise politique sans précédent. Le parti au pouvoir Ennahda, qui dirige le gouvernement, et ses opposants sont engagés dans un bras de fer depuis l'assassinat du député Mohamed Brahmi le 25 juillet dernier.