Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de la jeunesse et des sports chargé des jeunes Belkacem Mellah a appelé, lundi à Alger, les cadres du secteur à oeuvrer à surmonter "le grand déficit" en matière d'encadrement des entreprises de jeunes. "Il importe d'oeuvrer à combler le grand déficit en matière d'encadrement des jeunes qui ne dépasse pas 2,4%" tout comme il convient de convaincre les nouveaux bacheliers de s'inscrire dans les instituts de formation pour jeunes", a déclaré M. Mellah à l'issue d'une visite d'inspection à l'Institut national supérieur de formation des cadres de la jeunesse Madani-Souahi, Il a précisé que ce taux a été révélé après un travail sur le terrain avec les cadres pédagogiques et le mouvement associatif juvénile ainsi que les différentes sorties dans plus de 40 wilayas, soulignant que ce taux "augmente davantage lorsque l'on établit une comparaison avec le nombre d'entreprises de jeunes au nombre de 2 260 pour un taux national d'encadrement de 2,4%". M. Mellah a imputé ce déficit à deux raisons majeures. La première a trait aux diplômés du système de formation, a-t-il dit avant de rappeler que le nombre des cadres pédagogiques diplômés par an ne répond pas aux besoins de la région de par la quantité, la qualité et la diversité géographie des entreprises de jeunes. La seconde raison, a-t-il poursuivi, concerne les programmes pédagogiques du système de formation qui restent, selon lui, "classiques" et inadaptés à la dynamique permanente et aux priorités sans cesse changeantes tant au plan des matières scientifiques que des moyens pédagogiques. En vue de remédier à ce déficit, M. Mellah a estimé important d'accroître la capacité d'accueil de ces instituts citant comme exemple, l'Institut national supérieur de formation des cadres de la jeunesse "Madani Souahi". Ce dernier s'étend sur une superficie de 12 hectares et compte 250 places pédagogiques. Il a souligné d'autre part, la nécessité d'actualiser les programmes pédagogiques en vue d'une adaptation à l'évolution en cours dans ce domaine et améliorer le niveau des encadreurs outre la création d'un Centre d'études et de recherches sur la jeunesse. A cette occasion, M. Mellah a entendu les préoccupations et propositions des cadres de cet institut créé en 1988 pour la formation de conseillers de la jeunesse, d'un éducateur principal et d'un éducateur des jeunes. Le secteur de la jeunesse compte quatre instituts nationaux supérieurs de formation des cadres de la jeunesse.