Le ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani a estimé, mardi à Chlef, que la relance de l'industrie du ciment est un défi qu'il faut gagner à "tout prix" pour être au diapason des ambitieux programmes de développement envisagés par notre pays. Le ministre, qui intervenait lors d'une cérémonie d'installation du comité de développement de l'industrie locale et de la facilitation de l'investissement (CODILFI), a indiqué, à cet égard, qu'à "l'instar de l'industrie du ciment, l'Algérie dispose d'un potentiel industriel important capable de contribuer à la croissance économique pour peu qu'il soit modernisé" . Dans ce contexte, il a assuré que la relance du secteur de l'industrie a, d'ores et déjà, commencé avec la signature de nombreux contrats de partenariat et les multiples actions de réhabilitation et de modernisation entreprises au profit de certaines entreprises publiques spécialisées dans la production du cuir, du textile, et des vannes. Cette démarche sera poursuivie dans les prochaines années, a précisé le ministre, en insistant sur la mission d'accompagnement et de facilitation dévolu au CODILFI pour la promotion l'investissement dans le secteur industriel. Lors de cette visite, M. Rahmani a procédé également au lancement des travaux de réalisation d'une deuxième unité de production de ciment au niveau de l'entreprise du ciment et dérivés (ECDE) de Oued Sly (10 km à l'ouest de Chlef. Le projet dont les travaux de réalisation sont confiés à une entreprise étrangère, produira, une fois concrétisé, au moins deux millions de tonnes de ciment par an, soit l'équivalent de la production actuelle. Au total 4 millions de tonnes de ciment seront produits par la cimenterie de Oued Sly après la livraison de la 2e unité prévue dans un délai de 33 mois. L'extension des capacités de production de la cimenterie de Oued Sly qui intervient après celle de Ain Kebira (Sétif) permettra de combler le déficit en ciment qui s'élève à plus de 5 millions de tonnes /an et de porter la production nationale de ciment à 29 millions de t/an d'ici 2018 au lieu de 18,7 millions de tonnes actuellement.