La production nationale actuelle de ciment est de plus de 18 millions de tonnes par an, dont 11,5 millions de tonnes sont assurées par le groupe Gica qui détient douze cimenteries publiques. Les travaux d'extension de la seconde ligne de production de la Cimenterie de Aïn El Kebira, (SCAEK), au nord de Sétif, d'une capacité de 600 t/jour de clinker, ont été lancés, jeudi dernier, en présence du ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani. Etalée sur 33 mois, l'opération s'inscrit dans le cadre du programme de développement qui prévoit de porter les capacités de production du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica) à 26 millions de tonnes/an d'ici fin 2016. Cette extension portera la capacité de production annuelle de cette cimenterie d'un million de tonnes à trois millions de tonnes et de créer 2500 emplois, dont 500 permanents. La cimenterie de Aïn El Kebira se place parmi «les premières sociétés de ciment nationales avec des résultats positifs en constante évolution», a rapporté l'agence APS citant le président directeur-général de Gica, Yahia Bachir. La croissance de la production a atteint 25% durant 2012 avec une production de 1,2 million de tonnes. Ces performances ont été réalisées grâce à la mise à niveau aux normes internationales sur les plans de la qualité, de la protection de l'environnement, de la sécurité et de la santé du travail, a encore estimé le PDG de Gica. De son côté, le ministre a souligné, au cours de la même cérémonie, que la relance de la production nationale de ciment exige une «plus grande maîtrise de la gestion et le recours aux technologies avancées et à la sous-traitance», en insistant sur la maîtrise de la qualité du ciment en Algérie pour faire face à la concurrence imposée sur le marché international. D'après lui, le gouvernement table à travers une nouvelle stratégie à «réduire la dépendance et les importations et à rétablir l'équilibre entre les besoins et l'offre en matière de ciment». Un programme a été déjà mis sur pied et vise à élargir la couverture de la demande nationale de ciment à travers plusieurs projets, dont celui de la SCAEK qui sera suivi dans les prochaines semaines par la mise en place de projets similaires à Chlef, Zahana (Mascara), Beni Saf (Aïn Témouchent), Saïda, Béchar et In Salah (Tamanrasset), a-t-il rappelé. Le ministre a en outre exhorté le groupe Gica à moderniser et à renforcer ses unités pour s'engager dans la bataille de la concurrence. Devant les opérateurs locaux, il a beaucoup insisté sur la modernisation de l'entreprise économique en tant que maillon central de l'économie nationale et plaidé pour que la prochaine décennie soit celle de la relance de l'industrie nationale. Le pays possède, à en croire le ministre, «une des meilleures et plus puissantes bases industrielles dans le Maghreb et le monde arabe». La production nationale actuelle de ciment est de plus de 18 millions de tonnes par an, dont 11,5 millions de tonnes sont assurées par le groupe Gica qui détient douze cimenteries publiques. Le déficit du marché s'élève à plus de 2,5 millions de tonnes, selon les estimations de Gica qui ambitionne de produire 29 millions de tonnes d'ici à 2018. Durant l'année 2003, l'Algérie a atteint un record historique en matière d'importations de ciment évaluées à 3 millions de tonnes, pour plus de 12 milliards de dinars.