Le passage des télévisions et des radios de l'analogique au numérique en Afrique nécessite l'implication de l'ensemble des intervenants au niveau gouvernemental, industriel et des instances de régulation, a indiqué, mardi à Alger, l'Administrateur des programmes de l'Union internationale des télécommunications, Diadié Touré. "Les gouvernements, les industriels et les groupes de régulation des différents pays africains doivent s'impliquer efficacement dans la transition de l'analogique au numérique et pour la généralisation de cette technologie en Afrique à l'horizon 2015", a expliqué à l'APS, M. Touré en marge des travaux du séminaire : "Pour un passage harmonieux et réussi vers la télévision et la radio numériques terrestres", ouverts lundi à Alger. Cet expert a souligné, dans ce sens, que certains pays africains "n'ont pas encore adopté des stratégies qui leur permettent de numériser leurs équipements de diffusion". Il a rappelé, à ce propos, que les recommandations de la Conférence mondiale sur la radiodiffusion, qui s'est tenue à Genève en 2012, avaient principalement pour objet la nécessité du passage au numérique de tous les pays africains au cours des deux prochaines années, en raison des avantages de revêt cette technologie. Afin d'atteindre cet objectif, l'administrateur des programmes de l'UIT a suggéré l'organisation régulièrement de réunions internationales et régionales avec la participation de spécialistes internationaux notamment en télédiffusion pour un échange d'expériences et de savoir-faire au profit des pays africains. Favoriser la formation des ingénieurs aux nouvelles techniques de l'audiovisuel est également important dans le processus de transition de l'analogique vers le numérique, a estimé M. Touré, rappelant que des centres de formations de référence commençaient à voir le jour dans plusieurs pays africains.