Le procès en appel de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak a repris, samedi au Caire, le chef de l'Etat déchu encourant la peine de mort pour "complicité de meurtres" de centaines de manifestants lors de la révolte populaire qui l'a renversé en février 2011. Le président déchu, actuellement assigné à résidence dans un hôpital militaire du Caire, est apparu dans le box grillagé des accusés assis dans un fauteuil roulant pour cette septième audience en appel, selon la télévision d'Etat. En première instance en juin 2012, l'ex-chef de l'Etat avait été condamné à la réclusion à perpétuité. Il avait fait appel et la Cour de cassation avait ordonné un nouveau procès. M. Moubarak, âgé de 85 ans a été placé en liberté conditionnelle dans les quatre affaires pour lesquelles il est poursuivi, dont des meurtres et des cas de corruption. Il a donc quitté sa prison le 22 août pour être assigné dans un hôpital militaire du Caire. Il comparaît aux côtés de ses deux fils, poursuivis avec lui pour "corruption", de son ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et de six responsables de son régime. Lors de la révolte de début 2011, 850 personnes avaient péri en 18 jours de mobilisation émaillée de violences.