La Suisse a affiché mercredi sa disposition à "jouer un rôle" dans le processus de démantèlement des armes chimiques en Syrie, en offrant son expertise scientifique en matière de formation du personnel en charge de ce dossier. Le laboratoire fribourgeois Spiez, l'un des quatre structures spécialisées qui ont analysé les échantillons ramenés de Syrie par les enquêteurs de l'ONU, envisage d'offrir une formation pour manipuler des gaz toxiques aux fins de leur élimination. "Effectivement, la Suisse est prête à contribuer à la formation de personnel syrien pour sa sécurité et sa protection au contact avec des armes chimiques", a affirmé le ministère. D'ailleurs, un programme analogue vient d'avoir lieu à Spiez pour des Irakiens. Selon la même source, la confédération helvétique a déjà fourni une formation similaire à des inspecteurs internationaux entre 2007 et 2011 lors de la mise en place de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Parallèlement au ballet diplomatique russo-américain la semaine dernière à Genève, les Nations unies ont fait part de leur détermination à mettre sur pied un plan international qui vise la destruction des armes chimiques en Syrie. Pour l'OIAC, "le début du programme en vue d'éliminer l'arsenal chimique de la Syrie devrait être une question de jours compte tenu que ce pays vient de rejoindre la convention sur l'interdiction de ces armes dans des circonstances exceptionnelles".