Les rébellions touareg et arabe ont annoncé samedi soir qu'elles reprenaient les négociations de paix avec le gouvernement malien, portant notamment sur les territoires du Nord où vivent essentiellement ces communautés. L'annonce, effectuée par Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, le chargé des relations extérieures du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), au sortir d'une audience à Ouagadougou avec le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la crise malienne, relance le processus de paix, alors que des violences avaient repris dans le nord du Mali. "Désireux de créer un climat de confiance réciproque pour la poursuite du processus de paix, réaffirmant notre attachement à l'esprit de l'accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali, (nous) déclarons la levée de la suspension de notre participation au sein des organes de l'accord", a lu M. Assaleh devant la presse. "La décision de la suspension temporaire de notre participation a permis de mener des concertations internes entre les mouvements et des échanges fructueux de clarification avec le médiateur", a justifié le porte-parole du MNLA, qui a déclaré parler également au nom du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA).