Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a estimé vendredi que l'attribution du prix Nobel de la paix à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) rappelle le danger de ce type d'armes. "Cette récompense arrive presque 100 ans après la première attaque à l'arme chimique (...) et 50 jours après une révoltante utilisation de ces armes en Syrie", a indiqué M. Ban dans un communiqué, saluant l'attribution de ce prix à l'OIAC. "Loin d'être des vestiges du passé, les armes chimiques restent un danger évident et toujours présent", a-t-il ajouté. L'OIAC a été chargée par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, le 28 septembre, de superviser le démantèlement d'ici au 30 juin 2014 de l'arsenal chimique syrien. L'OIAC et les Nations unies sont nées "d'une aversion fondamentale aux atrocités de la guerre", a rappelé le chef de l'ONU, en saluant le rôle de l'OIAC qui a renforcé "la régulation par la loi du désarmement et de la non-prolifération". Sa réussite dans l'éradication d'environ 80% des stocks d'armes chimiques déclarés devrait "inspirer d'autres secteurs (...) du désarmement mondial pour répondre aux attentes de la communauté internationale", selon Ban Ki-moon. L'attribution de ce Nobel à l'OIAC devrait aussi s'accompagner de la signature, par tous les pays, de la Convention contre les armes chimiques, conclut le communiqué.