Près de 1,5 million de pèlerins se rassemblaient lundi sur le Mont Arafat, qui se déroule sans incident. Vêtus de blanc, les fidèles ont commencé dès le lever du jour à affluer vers le Mont Arafat, également appelé "Jebal Al-Rahma" (Mont de la Miséricorde). "O Dieu me voilà répondant à ton appel", répétaient en chœur les pèlerins qui, en bus, en train ou à pied, avaient parcouru lentement les quelque 6 km séparant le Mont Arafat de la vallée de Mina où le pèlerinage a commencé dimanche par une journée de prières. Des hélicoptères survolaient le secteur et des milliers de soldats étaient sur le qui-vive pour organiser le trafic sur les routes, envahies par la foule des pèlerins. Le gouverneur de La Mecque, le prince Khaled al-Fayçal, président du Comité central du hajj, a annoncé que près de 1,5 million de fidèles participaient au pèlerinage de cette année. Au total, 1,38 million de pèlerins sont arrivés de l'étranger et 117.000 fidèles de l'intérieur du royaume ont été autorisés à y participer, a-t-il précisé. Ainsi, le nombre des fidèles a baissé de plus de 50%, par rapport aux 3,2 millions de pèlerins de l'an dernier. Le hajj se déroule sans incident et aucun cas du coronavirus MERS, qui a fait 60 morts dans le monde, dont 51 en Arabie saoudite, n'a été enregistré, selon les autorités saoudiennes. Sur le Mont Arafat, symbole de l'attente du jour du Jugement dernier, les pèlerins se consacrent à prier et à implorer le pardon de Dieu. En milieu de journée, ils participent à une prière collective à la mosquée Namera, bâtie sur le site où le Prophète Mohamed avait prononcé son dernier prêche il y a plus de 14 siècles. Au coucher du soleil, les fidèles doivent mettre le cap sur la vallée de Mouzdalifa, à quelques kilomètres de là, pour y passer la nuit. Ils y ramassent des cailloux en prévision du rituel de lapidation de Satan dans la vallée de Mina, au premier jour de l'Aïd al-Adha, la fête du sacrifice célébrée mardi.