Une série d'attaques a causé la mort d'au moins 21 personnes dimanche en Irak portant à plus de 5.000 le bilan des tués depuis le début de l'année dans ce pays en proie à une recrudescence des violences. Dix voitures piégées, neufs engins posés en bord de route et deux attentats suicide ont frappé le centre et le sud de l'Irak, tuant 21 personnes et en blessant plus de 130 autres. Dans l'attaque la plus meurtrière, une voiture piégée a explosé près d'une station de bus dans la ville de Kout, tuant quatre personnes et en blessant 15, selon des sources policières et médicales. Ces nouvelles violences surviennent au lendemain d'attaques ayant pris pour cible notamment en soirée une rue bondée de la ville de Samarra, au nord de Baghdad, faisant au moins 16 morts. Un des attentats dimanche a visé un groupe de personnes qui se dirigeait vers le cimetière pour enterrer un de leurs proches tué dans l'attentat de Samarra la veille. Une personne a été tuée et deux blessées, selon des sources policière et médicale. Un terrain de football a été également pris pour cible. Les autorités irakiennes ont par ailleurs lancé un projet d'émission de nouvelles cartes d'identité, supposées plus difficiles à contrefaire que celles actuellement utilisées. "Les groupes terroristes ont toujours bénéficié de cartes d'identité contrefaites, de telle sorte que nous avons été parfois obligés de déployer des experts (...) à des barrages de sécurité pour vérifier les cartes d'identité", a affirmé Saad Maan, le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Ce projet est le dernier en date d'une série de mesures de sécurité annoncées au cours des derniers mois, sans parvenir jusqu'à maintenant à résorber la violence. Pour le mois de septembre, l'ONU avait fait état d'un bilan de près d'un millier de morts et plus de 2.100 blessés.