Plus de 2.500 enfants de moins de 5 ans sont morts des suites de la malnutrition durant les huit premiers mois de l'année au Niger, a déploré mercredi le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Sur 252.427 enfants de moins de 5 ans traités entre le 1er janvier et le 5 septembre 2013 pour malnutrition ou pour des maladies qui lui sont liées, 2.524 sont morts, ce qui représente une mortalité de 1%, a indiqué le responsable de l'Unicef au Niger, Guido Cornale. Selon le responsable, malgré ce nombre important de décès, la prise en charge de la malnutrition a progressé par rapport à l'année précédente au Niger, pays pauvre où elle est endémique et massive. En 2012, année de crise alimentaire, la mortalité était de 1,6% (environ 5.900 morts sur 370.000 traités), contre 1,4% en 2011, année de bonnes récoltes (4100 / 293.000) et 1,7 en 2010, autre année de crise alimentaire (5.560/ 330.000), selon les chiffres de l'Unicef. "Sans l'aide internationale au Niger, on verrait les enfants mourir par dizaines de milliers", s'est alarmé M. Cornale, saluant le travail du gouvernement nigérien, qui "répond" aux attentes des bailleurs. La malnutrition n'est toutefois "pas seulement une conséquence de l'insécurité alimentaire", a-t-il expliqué, citant aussi "les maladies, qui impactent sur l'état nutritionnel de l'enfant". La bonne santé de la mère allaitante est également un facteur prépondérant. Le 7 octobre, le Bureau de affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Niamey avait rapporté le décès de 362 décès d'enfants dans la seule région de Zinder (centre-est), où 79.087 cas de malnutrition ont été enregistrés du 1er janvier au 23 septembre. Le Niger est considéré comme l'un des dix pays les plus pauvres au monde, malgré des richesses en matières premières (uranium, pétrole