Au moins 66 personnes sont mortes dans une série d'attentats et d'attaques ayant frappé jeudi l'Irak, dont 44 dans l'explosion de voitures piégées dans la capitale irakienne, selon un nouveau bilan annoncé par des sources médicales et de sécurité. Onze voitures piégées ont explosé dans plusieurs quartiers de Baghdad, faisant selon un dernier bilan 44 morts et plus de 120 blessés. Deux voitures ont explosé dans la rue Sinaa, dans le centre de la capitale, deux autres dans le quartier Husseiniyah, deux à Graiat et cinq autres dans différents quartiers de Baghdad comme Baghdad al-Jadida, Maamal (est), Doura et Shorta al Rabea (sud). Dans la journée, un attentat suicide a frappé un village situé à l'est de la ville de Mossoul. Au moins 15 personnes ont été tuées et 50 blessées dans l'attaque suicide menée avec une voiture piégée contre un quartier résidentiel de Al-Mouwaffaqiyah, à 350 km au nord de Baghdad. Par ailleurs, un homme vêtu d'un uniforme de police a fait détoner une ceinture d'explosifs dans un café de la ville de Touz Khourmatou, au sud de Baghdad, tuant quatre personnes et en blessant 27. Dans d'autres attaques dans le pays, un enfant a été tué dans l'explosion d'une bombe près de la maison d'une famille à Mossoul, et un policier a été tué dans sa maison au sud de la ville, ainsi qu'un autre à un checkpoint à Mossoul. Les bilans mensuels des victimes oscillent désormais entre 800 et 1.000 morts, et ce en dépit des opérations —parmi les plus importantes depuis le retrait en 2011 des troupes américaines— menées ces deux derniers mois par les forces de sécurité. Avec les attaques de jeudi, plus de 370 personnes ont péri depuis début octobre, selon un bilan fourni par des sources policières et médicales. Le chiffre des décès causés par les violences a dépassé les 5.050 depuis le début de l'année.