Le Conseil de sécurité de l'ONU a réitéré vendredi sa détermination à placer le leadership des femmes au c£ur de tous les efforts visant à résoudre les conflits et à promouvoir la paix, comme le prévoit sa résolution pionnière 1325, adoptée en 2000. En adoptant vendredi à l'unanimité de ses 15 membres une nouvelle résolution, le Conseil met l'accent sur le leadership des femmes en matière de paix et sécurité internationales, ce dont le Secrétaire général Ban Ki-moon s'est félicité. ''Les femmes doivent être impliquées à chaque étape des efforts déployés pour rétablir l'Etat de droit et reconstruire les sociétés par le biais de la justice transitionnelle'', a affirmé M. Ban, ajoutant que leurs besoins en matière de sécurité et de justice doivent être pris en considération, leur voix entendues et leurs droits protégés. Des mesures spéciales ''doivent être prises pour accroître le nombre des femmes à tous les niveaux de médiation, de maintien et de consolidation de la paix'', a déclaré M. Ban au Conseil. Dans ce sillage, il a salué le fait que, pour la première dans l'histoire des opérations de paix de l'ONU, cinq opérations de maintien de la paix sont dirigées par des femmes : au Soudan du Sud, au Libéria, à Chypre, en Haïti et en Côte d'Ivoire. Les Etats membres sont quant à eux engagés par la résolution à mettre au point des ''mécanismes de financement spécialisés'' en vue de soutenir les organisations de la société civile qui œuvrent au renforcement des capacités de direction des femmes et à ''la participation sans réserve'' de celles-ci à la mise en œuvre de la résolution 1325. Par ailleurs, le Conseil de sécurité a souligné l'importance pour les pays concernés de poursuivre leurs efforts pour veiller à ce que les femmes participent pleinement et dans des conditions d'égalité à toutes les phases aux activités électorales et aux réformes constitutionnelles à l'issue d'un conflit. Il souligne aussi qu'il importe d'écarter ''les obstacles qui empêchent les femmes d'accéder à la justice dans les situations de conflit et d'après conflit, notamment de réformer le droit, la justice et le secteur de la sécurité''. Pour sa part, la Directrice exécutive d'ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, a déclaré que cette nouvelle résolution faisait obligation à tous, soit le Conseil de sécurité, les Nations unies, les organisations régionales et les Etats membres, ''de ménager une place pour les femmes à la table des négociations de paix". Pour ONU-Femmes, ce texte constitue une nouvelle ''feuille de route'' pour une mise en œuvre plus systématique des engagements pris en vertu de la résolution 1325, en particulier de l'amélioration de l'accès à des renseignements et des analyses concernant les effets des conflits armés sur les femmes et les filles, ainsi que sur leur rôle qu'elles jouent dans la consolidation de la paix. Selon Mme Mlambo-Ngcuka, il est utile de rappeler que les formes publiques et visibles des violences faites aux femmes en temps de conflit sont souvent la conséquence des inégalités entre hommes et femmes.