La concurrence peut être un levier de croissance économique qui peut favoriser la croissance, la création d'emploi, l'innovation et la lutte contre la pauvreté, a affirmé, lundi à Alger, le président de l'Autorité française de la concurrence, Bruno Lasserre. Lors d'une conférence débat qui s'inscrit dans le cadre du programme de communication élaboré par le Conseil de la concurrence, dès son installation en janvier 2013, l'expert français a cité des exemples de par le monde, où une concurrence saine régie par une autorité de régulation forte a contribué de manière "significative" au développement économique. Devant une assistance composée d'universitaires et de représentants d'institutions publiques (ministères du Commerce, de la Justice, Conseil de la Nation...) M. Lasserre a mis en exergue le rôle de l'Etat qui ne doit pas être le gérant de l'économie mais le garant de la libre concurrence, a-t-il dit. "Le Conseil de la concurrence est une institution importante, son rôle est de faire en sorte que toutes les entreprises respectent les règles du jeu et donnent le meilleur d'elles- mêmes (...) pour l'Algérie qui est passée à l'économie de marché, nous nous félicitons de la remise sur rail du Conseil de la concurrence avec lequel d'ailleurs nous allons signer un accord portant sur la formation", a fait savoir le président de l'Autorité française de la concurrence. De son côté, le président du Conseil de la concurrence, Zitouni Amara a souligné l'aspect pédagogique de la mission du Conseil de la concurrence qui "fera preuve de transparence, d'équité et de concertation", a-t-il assuré. Parlant des missions figurant dans la feuille de route du Conseil de la concurrence, M. Zitouni a évoqué la lutte contre les cartels étrangers qui déterminent les prix des produits importés par l'Algérie. Le débat qui a suivi la conférence a permis aux nombreux intervenants de réaffirmer le rôle crucial du droit et de la politique de la concurrence pour fait face aux enjeux de la mondialisation notamment en renforçant le commerce, l'investissement, la mobilisation des ressources, l'exploitation des connaissances et la réduction de la pauvreté. Le Conseil de la concurrence, créé en 1995 et dont les activités ont été gelées jusqu'à janvier 2013, aspire aujourd'hui à faire connaître ses missions en mettant en exergue les avantages d'une concurrence loyale pour protéger les consommateurs en termes de prix, de qualité et d'offres de produits et services en veillant à préserver l'efficience économique de l'entreprise.