Le grand rendez-vous des professionnels du livre avec le lectorat algérien ouvrira ses portes jeudi prochain, à la faveur du 18ème Salon international du livre d'Alger (Sila) avec la littérature comme axe principal, et une participation record annoncée. Le Sila 2013, prévue du 31 octobre au 9 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex) à Alger, a retenu les mêmes concepts que l'année précédente en mettant à l'honneur la littérature tous genres confondus. Une quinzaine de rencontres et tables rondes sur des thèmes comme "Les jeunes auteurs algériens", "Le voyage dans la littérature", "la reconnaissance des émigrés, réfugiés et exilés par la littérature" ou encore une rencontre sur Albert Camus dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance, figurent au programme du désormais célèbre salon. Des auteurs venus d'horizons divers comme la Palestinienne Suzanne El Kenz, l'Iranien Kader Abdolah et le Français Barouk Salamé, animeront des rencontres aux côtés de romanciers algériens, à l'exemple de Malika Mokeddem, Waciny Laredj, Amine Zaoui, Habib Tengour ou encore de jeunes auteurs comme Sarah Haider. Une place de choix est réservée cette fois au continent africain avec la tenue d'un colloque international intitulé : "L'Afrique dans les littératures et les arts", à l'initiative du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (Cnrpah). Une trentaine d'interventions de chercheurs et d'universitaires y sont prévues. Fort de l'expérience du précédent colloque "Histoire et littérature", le Cnrpah a inclus, par ailleurs, dans son spécial Sila un atelier sur la traduction, un focus sur la situation du monde arabe et les "nouvelles formes de domination et de colonialisme". Pour la cinquième édition consécutive, le Sila reconduit "Esprit Panaf", un espace où seront conviés des écrivains et éditeurs d'Afrique pour présenter des livres de leurs sélection, alors que l' "Espace nouveautés" accueillera à lui seul plus d'une soixantaine de nouvelles publications, parues en 2013 chez des éditeurs algériens. Public record attendu L'organisation du salon prévoit aussi un hommage aux "personnalités du monde littéraire" décédés en 2013 et qui auront marqué l'histoire de l'Algérie dont Henri Alleg, journaliste et militant de l'indépendance de l'Algérie, Pierre Chaulet, militant de l'indépendance, le poète et parolier Mustapha Toumi, le comédien et metteur en scène Habib Réda ou encore la romancière Yamina Mechakra. Depuis son retour en 2002 après une décennie d'absence, le Sila connaît un engouement croissant du public, et les organisateurs s'attendent déjà à une grande affluence au vu des expériences passées dont l'édition de 2012 qui aura totalisé 1,2 million de visiteurs, selon M. Hamidou Messaoudi, commissaire du salon, qui affirme que le Sila se classe maintenant au 4è rang mondial en terme de fréquentation. L'accès, gratuit, est autorisé au public tous les jours de 10h à 19h30, des horaires calqués sur ceux du métro et du Tramway qui assurent des dessertes régulières vers le palais des expositions. Depuis une année, le Sila s'est par ailleurs doté d'une administration permanente chargée de la gestion du Salon sur toute l'année, au lieu d'un commissariat temporaire, une décision motivée, selon M. Messaoudi, par "le niveau mondial atteint par le Sila" et une volonté de le "professionnaliser". Le salon dont l'ouverture officielle est prévue mercredi, doit accueillir 922 exposants venant de 43 pays (dont l'Algérie représentée à elle seule par 260 maisons d'édition), soit 204 participants de plus que la précédente édition.