OUZOU- Les participants à un colloque national sur la greffe et don d'organes, organisé, mercredi, par la faculté des sciences humaines et sociale de l'université de Tizi-Ouzou, ont insisté sur l'importance de la mise en place d'un plan national de greffe, afin de développer cette pratique. Selon le Pr. Malika Benhalima, immunologue au CHU Mustapha Bacha (Alger), le développement de la greffe en Algérie ''passe impérativement par la mise en place d'un plan national qui prendra en charge la satisfaction et la planification des besoins de greffes''. Ce plan national de greffes, ''sera piloté par une entité centrale qui sera représentée par l'Agence nationale de greffes (créée en 2012), qui va représenter l'autorité de référence sur le plan éthique, médical et juridique, entre autres '', a-t-elle ajouté. Elle a en outre plaidé pour la mise en place d'un système d'information, de stockage et de traitement de données relatives aux malades en attente d'une greffe, ainsi qu' aux donneurs, afin de pouvoir, a-t-elle dit,"évaluer la situation de la greffe et de don d'organes''. S'agissant du fichier national des receveurs en attente d'une greffe d'organe, le Pr. Benhalima a observé que ''si le nombre des malades greffés existe, on ne dispose pas de statistiques concernant les inscrits sur la liste d'attente''. Les participants à cette rencontre scientifique ont relevé que le nombre de greffes en Algérie demeure ''très faible''. A ce propos il a été indiqué que la moyenne nationale annuelle de transplantation rénale est de 125 greffes. Abordant la question des donneurs en état de mort cérébrale, le Pr. Nabil Debzi, hépatologue, a estimé que le prélèvement sur cadavre ne doit pas se faire en remplacement de celui qui se fait sur donneur vivant, recommandant que ces deux démarches doivent être ''développées de manière parallèle''. "Il est nécessaire de développer, d'abord la greffe d'organe à partir de donneurs vivants, car la transplantation d'organes à partir de donneur en état de mort cérébrale, exige, un niveau de médecine et une organisation très développés", a-t-il expliqué.