Les partis politiques et organisations nationales continuent dimanche de dénoncer la violation du Consulat d'Algérie à Casablanca (Maroc) vendredi dernier et la profanation de l'emblème national le jour de la commémoration du 59e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale. "Qu'il s'agisse d'un acte isolé ou d'une manipulation politicienne, le fait est grave, irresponsable et inacceptable. Il dénote une hostilité cultivée depuis des années pour faire de l'Algérie un bouc émissaire responsable des problèmes et des échecs du Royaume", estime le Mouvement populaire algérien (MPA). Ainsi, le MPA dénonce et condamne avec la plus grande vigueur cette grave atteinte aux règles élémentaires de respect dû aux nations souveraines et à leurs symboles ainsi qu'aux règles de bon voisinage. Le parti s'interroge aussi sur les motivations de cette élite politico-médiatique marocaine qui n'a eu de cesse de s'en prendre à l'Algérie, surtout lorsqu'on sait que cette même élite n'arrête pas de réclamer l'ouverture des frontières terrestres entre nos deux pays. Faut-il rappeler que ces frontières ont été fermées unilatéralement, l'Algérie n'ayant fait qu'appliquer le principe de réciprocité". Le MPA exprime au gouvernement algérien sa solidarité pleine et entière dans cette affaire et salue sa gestion de l'incident, empreinte de fermeté et de sagesse. Le Mouvement algérien pour la justice et le développement (MAJD) a, de son côté, condamné ces "actes criminels" contre le Consulat d'Algérie le jour de la commémoration de l'anniversaire du déclenchement de la guerre de libération. L'Algérie demeure "la Mecque des indépendants et défendra tous les peuples colonisés", a souligné le parti rappelant qu'"elle réclame la décolonisation du Sahara Occidental conformément aux résolutions des Nations Unies". Le Front du militantisme national s'est indigné contre "l'acharnement marocain" contre l'Algérie à travers des actes injustifiés" coïncidant avec le 59e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération. Ces actes, a-t-il poursuivi, "ne peuvent que servir les ennemis de l'Algérie" et portent profondément atteinte aux relations de fraternité et de bon voisinage entre les deux pays. Le Front appelle les autorités marocaines à présenter des excuses officielles et de poursuivre en justice les auteurs de ce crime. Pour sa part, le parti la Tribune de l'Algérie de demain s'est dit choqué de "la violation" de la représentation diplomatique algérienne et la profanation de l'emblème national au moment où le peuple algérien célèbre l'anniversaire du déclenchement de la guerre de libération. Pour la coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC), cet acte dénote une "injure à l'Etat et au peuple algériens, proférée par des mercenaires qui ont déversé leur colère sur l'emblème national". Elle s'est dite confiante quant aux décisions de l'Etat algérien, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à sa tête, pour contrer "toute menace émanant des détracteurs de l'Algérie". Par ailleurs, l'UGCAA s'est dite horrifiée par cet acte "abject" contre le Consulat d'Algérie à Casablanca au moment où des nations amies se sont jointes à l'Algérie pour célébrer l'anniversaire du 1er novembre". Il s'agit, selon l'UGCAA d'une manœuvre du Maroc pour détourner l'attention sur les violations des droits de l'Homme au Sahara Occidental en tentant d'impliquer l'Algérie, affirmant que la "souveraineté de la l'Algérie était au-dessus de toute considération".