Le parlementaire européen, l'espagnol Raul Romega a souligné que le protocole d'accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne "est illégale" car "contraire au droit international", estimant que le Maroc est en quête "d'un soutien politique européen" à son occupation du Sahara occidental, rapporte vendredi l'agence de presse sahraouie (SPS). Intervenant devant la commission de la pêche de l'agriculture du Parlement européen, M. Romega a indiqué que l'accord de pêche entre le Maroc et l'UE "est illégale car contraire au droit international". A travers cet accord, le Maroc ne cherche pas seulement un protocole commercial mais plutôt "un soutien européen" à son occupation du Sahara occidental notamment de la part de l'Espagne et de la France qui oeuvrent, a-t-il dit, à "nous amener à cautionner ce plan et satisfaire le Maroc". Le parlementaire européen a appelé à cette occasion au respect du droit international en "excluant les eaux territoriales du Sahara occidental de cet accord" comme l'ont déjà fait les Etats-Unis dans leurs accords avec le Maroc rappelant les recommandations juridiques du Parlement européen sur l'exclusion des eaux territoriales du Sahara occidental. Il a estimé dans ce sens que les Sahraouis doivent être consultés sur tout ce qui concerne leurs territoires et les revenus des accords. Lors de la réunion de la commission de la pêche et de l'agriculture du Parlement européen, plusieurs eurodéputés, notamment espagnols, suédois et finlandais, se sont opposés à l'accord de pêche avec le Maroc soulignant la nécessité d'exclure totalement les territoires sahraouis de ce protocole d'accord estimant que l'inclusion du Sahara occidental dans l'accord est une "violation" du droit international. Les eurodéputés ont relevé par ailleurs le non respect par le Maroc des droits de l'Homme au Sahara occidental rappelant le rapport du conseiller du Parlement européen Charles Tannock sur le droits de l'Homme au Sahara occidental et les pays du Sahel, les rapports du rapporteur de l'ONU et des organisations internationales sur la torture.