6,5 milliards de sacs en plastique sont utilisés annuellement en Algérie, a indiqué mardi à Aïn Defla la ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Dalila Boudjemaâ. A la faveur de cette donnée, il ressort qu'une moyenne de 200 sachets est utilisée annuellement pour chaque citoyen, a précisé Mme Boudjemaâ à la fin de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya. "Si l'on arrive à réduire de 50 % le recours aux sachets par les citoyens, ce sera assurément pour nous une réussite", a signalé la ministre, ajoutant "qu'il est impossible de pouvoir éradiquer ce phénomène". Des solutions ayant essentiellement trait à la normalisation du sachet par la modification de ses dimensions et de son poids ont, par ailleurs, été trouvés avec les entreprises de production des sacs en plastique, a relevé la ministre. Au lieu d'avoir plusieurs petits sacs de trois grammes, il est préférable d'avoir un sachet plus grand, a expliqué la ministre, faisant état d'une taxe sur le sac qui fera que le consommateur n'y aura recours que dans le besoin. "Tout compte fait, c'est la gratuité du sac qui fait que celui-ci est présent partout", a-t-elle affirmé, assurant que les habitudes du consommateur changeront "inévitablement". Parallèlement, des opérations de déplastiquage effectuées par les jeunes auront lieu, a-t-elle souligné, faisant état de l'acquisition de machines d'une capacité de 200 kg/l'heure chacune pour laver et transformer ces sacs en vue de leur recyclage. La ministre a fait état de l'existence de plus de 600 entreprises versées dans la fabrication de sacs en plastique dont la plupart activent dans le cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ). "La majorité de ces entreprises n'étant pas arrivées à l'amortissement, nous ne pouvons pas, de ce fait, leur interrompre activité car leur suppression équivaut à la suppression de 9000 postes d'emplois", a-t-elle fait remarquer.