Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé, mercredi sur le site du barrage d'Ourkiss (Oum El Bouaghi), l'engagement d'une "opération d'urgence" pour l'alimentation en eau potable (AEP) depuis cet ouvrage de la ville voisine d'Ain Fakroun et des localités environnantes. Destiné d'abord à l'irrigation agricole, en particulier d'une superficie de 17.000 hectares des périmètres de Chemora (Batna) et de Boughrara-Saoudi (Oum El Bouaghi), le barrage d'Ourkiss, aujourd'hui rempli à 50 %, doit bénéficier en urgence aux populations de ces localités au moyen d'un transfert hydraulique via une station de pompage monobloc, a précisé en substance M. Sellal. "Il est inadmissible que cet ouvrage qui devrait être plein d'ici à juin prochain soit rempli sans qu'il ne profite aux populations vivant dans son voisinage", a souligné le Premier ministre à ce propos. L'évaluation de ce projet de transfert pour l'AEP doit être entamée "aujourd'hui même", a ajouté M. Sellal, engageant le wali d'Oum El-Bouaghi à prendre en charge cette opération qui devra être entamée, a-t-il insisté "très rapidement". Dans sa globalité, le projet de transfert d'eaux provenant de Beni-Haroun via le barrage-réservoir d'Oued Athmania, dans la wilaya de Mila, devra être achevé en 2015, selon les responsables de ce gigantesque chantier dont le coût est de près de 35 milliards de dinars. En termes de consistance, ce transfert nécessite la réalisation de deux stations de pompage et la pose de canalisations (2.200 et 2.400 mm) sur un linéaire de près de 120 km. Il permettra, à terme, d'améliorer la dotation en eau potable au bénéfice de plus de 380.000 habitants.