Le ministre des transports Amar Ghoul a estimé lundi à Alger que la grève des travailleurs de l'entreprise des transports urbains et suburbains d'Alger (ETUSA) "était une question interne" propre à l'entreprise soulignant que son ministère avait donné des instructions en faveur de la prise en charge des revendications des protestataires à condition qu'elles soient raisonnables. "Cette question concerne l'entreprise et ses travailleurs et doit être réglée par le dialogue à l'intérieur de l'entreprise" a déclaré M. Ghoul en marge d'une visite d'inspection de certains projets en cours de réalisation à Alger. Le ministre a ajouté que son ministère avait donné des instructions à l'ETUSA à l'effet de prendre en charge les revendications des travailleurs de l'entreprise, à condition que ces revendications soient "raisonnables et réalisables et conformes à la loi". Pour le ministre, l'ETUSA "est une entreprise économique qui rémunère ses travailleurs à partir de ses revenus et il est anormal que sa masse salariale soit supérieure à ses revenus, sinon ce serait la faillite". Le ministre a insisté pour que les revendications soient conformes à la loi et soient soulevées dans le cadre du dialogue, avertissant que "la loi sera appliquée de manière stricte à l'égard de toute personne qui enfreindrait cette règle". Les travailleurs de l'ETUSA observent depuis lundi dernier une grève ouverte pour revendiquer l'application avec effet rétroactif de certaines clauses de la convention collective signée en 1997, rappelle-t-on. Les travailleurs revendiquent également l'annulation de l'article 87 bis de la loi 90-11 relative à la relation de travail demandant à ce que soient inclus dans le salaire national minimum garanti (SNMG) le salaire de base et les indemnités de toute nature, à l'exception de celles destinée à couvrir les dépenses propres au travailleur.