Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Madjid Bouguerra, a affirmé mercredi à Koweït que les décisions prises lors du 3ème sommet afro-arabe, dont les travaux ont pris fin avec l'adoption de la "Déclaration de Koweït", sont "un témoignage réel" de la volonté des pays arabes de promouvoir la coopération avec l'Afrique. "Les décisions prises lors de ce sommet sont un témoignage réel à la fois de la volonté des pays arabes de faire des gestes concrets à l'endroit de l'Afrique, mais aussi comme des points de repère qui pourront donner des perspectives réelles et concrètes à la coopération arabo-africaine", a-t-il déclaré à l'APS. Le sommet de Koweït "a voulu donner davantage de contenu concret à cette coopération" dans la mesure où l'Afrique "s'est toujours distinguée par un positionnement aux côtés du monde arabe en apportant son soutien aux causes arabes", a-t-il ajouté. Selon le ministre, "la particularité de ce sommet c'est d'avoir tiré les enseignements des deux précédents sommets qui n'ont pas apporté de valeur ajouté à la coopération arabo-africaine". L'inscription du sommet sous un label purement économique a été motivée, a-t-il poursuivi, par la volonté des dirigeants arabes, et plus particulièrement des Koweïtiens de "donner davantage de visibilité à la coopération arabo-africaine". Evoquant les principales décisions prises par les dirigeants des deux ensembles à l'occasion de ce sommet, M. Bougerra a cité, notamment l'augmentation de 50% du capital de la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique) pour le renforcement de la dynamique de développement dans le continent africain, l'octroi à l'Afrique par le Koweït de crédits bonifiés d'un montant d'un milliard de dollars, l'instauration d'un prix annuel d'un million de dollars consacré à la recherche et au développement en Afrique ainsi que la mise en place d'un mécanisme de coordination pour la prise en charge du financement des projets afro-arabes, à l'initiative de la délégation algérienne. Soulignant les avancées réalisées par les pays africains et arabes dans le domaine de la sécurité, le ministre a affirmé que les dirigeants des deux ensembles ont accordé "un intérêt particulier" à la question sécuritaire. M. Bouguerra en veut pour preuve la décision prise par les dirigeants des deux ensembles de renforcer la coopération entre les deux régions dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, notamment le paiement de rançon aux terroriste et la lutte contre la criminalité transnationale, pour soutenir davantage les efforts à cet égard. La décision prise par les dirigeants africains et arabes de créer un comité technique et de coordination afro-arabe pour examiner la question de la migration "intervient dans un contexte marqué par les décisions prises par certains pays arabes de refouler des travailleurs africains en situation irrégulière", a-t-il souligné. Cette situation, a-t-il ajouté, a conduit les ministres puis les chefs d'Etat des deux régions à se pencher sur la question et la prendre en charge à travers la création du comité". "La délégation algérienne a œuvré à rapprocher les points de vue des pays concernés et trouver des formules de compromis qui ont été acceptées par les parties concernées", a-t-il indiqué.