Quarante-deux (42) spécimens de cétacés ont échoué au niveau du littoral occidental algérien de janvier 2010 à décembre 2012, selon une étude universitaire présentée mardi à Oran lors du 3ème colloque international sur la biodiversité et l'écosystème littoral. L'étude, qui met en évidence le bilan des échouages de cétacés au niveau du littoral occidental de Ténès (Chlef) et à Ghazaouet (Tlemcen) sur une bande de 400 kilomètres, ne signale pas des échouages en masse de ces mammifères marins, hormis des cas isolés (neuf espèces de cétacés dont la baleine à bosse et le grand dauphin). Sur ce bilan, 50% de ces cétacés ont été découverts sans vie à Mostaganem, 29% à Oran, neuf pour cent (9%) à Ain Témouchent, sept pour cent (7 %) à Honaine et Ghazaouet (Tlemcen) et cinq pour cent (5 %) à Ténès. L'étude, menée par le chercheur Bouslah Yahia, du laboratoire du réseau de surveillance environnementale (LRSE) de l'université d'Oran, a révélé que la plupart des cétacés échoués ont été recensés en 2011 (21 spécimens), puis 12 baleines en 2010 et neuf (9) autres en 2012. L'échouage des mammifères marins est généralement d'origine inconnue, en l'absence de moyens pour déterminer les causes. 45,23 % des échouages sont expliqués par la capture accidentelle dans des filets de pêche, d'où la sensibilisation des pêcheurs pour préserver les cétacés, selon l'étude présentée sous forme d'affiches lors de cette rencontre scientifique. L'objectif de cette étude est de veiller au suivi des échouages des cétacés au niveau du littoral occidental, afin d'avoir une source de données importante pour les préserver, a expliqué le chercheur Bouslah, spécialiste en mammifères marins. Le 3ème colloque international sur la biodiversité et l'écosystème littoral, d'une durée de trois jours, ouvre le champ aux chercheurs pour exposer, à travers des affiches, les conclusions de leurs recherches sur la protection du milieu marin algérien. Cette rencontre est organisée par la faculté des sciences de la nature et vie, le département de biologie et le LRSE, sous l'égide de la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique.